«Basta à la vie chère !»

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Des dizaines de citoyens ont marché avant-hier, dans la ville de Béjaïa suite à l’appel de l’association pour la défense et l’information du consommateur (ADIC), pour dénoncer « la cherté de la vie et l’envolée des prix des produits alimentaires de large consommation », ainsi que « le mutisme » des autorités devant cette situation alarmante, qui porte préjudice aux familles de faibles revenus. La procession humaine s’est ébranlée, à 10h, de la maison de la culture de Béjaïa vers le siège de la wilaya, où un sit-in a été tenu par les organisateurs de cette marche pacifique. « Basta à la vie chère ! », « pays riche, peuple pauvre », scandaient en chœurs ces frondeurs. « Nous avons appelé à cette marche pour dénoncer la cherté de la vie et mobiliser les consommateurs afin de pousser les pouvoirs publics à engager des mesures urgentes à même d’améliorer le pouvoir d’achats des citoyens », a indiqué M. Yanis Adjlia, président de l’ADIC de Béjaïa.

Ce dernier incombe l’augmentation des prix des produits alimentaires et leur rareté pour certains, aux choix économiques des autorités. Venu porter son soutien à l’initiative de l’ADIC, le président de l’union générale des commerçants et artisans algériens, M. Mamasse Samir en l’occurrence, a estimé que la politique préconisée par l’Etat est à l’origine de la cherté de la vie, qui touche autant les consommateurs que les commerçants. « Nous avons décidé de cautionner cette marche, parce que les commerçants sont aussi concernés par ce problème de cherté de la vie. Je pense que l’Etat doit changer d’orientation pour améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs, qui s’est détérioré suite à la dévaluation du dinar et aux perturbations du marché mondial des produits de base. La solution est dans le développement d’une agriculture locale productrice et le cesser d’encourager l’import », a-t-on souligné.  Par ailleurs, M. Mamasse a imputé la dernière crise du lait à l’office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers. « Je pense que l’Onil, qui a été crée il y a deux ans pour réguler la production du lait, est à l’origine de cette crise. Car, tout simplement, il n’a pas fait son travail convenablement », a-t-il soutenu.

Boualem Slimani

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