L’association des parents d’élèves, qui a exprimé son inquiétude quant aux répercussions négatives de ces grèves répétitives des enseignants sur le déroulement de l’année scolaire, a appelé le Premier ministre à intervenir pour mettre un terme définitif à ce phénomène qui n’a que trop duré.
«On a adressé une lettre, la semaine passée, au ministère de l’Education pour l’organisation d’une réunion en quatre parties, notamment en présence des syndicats, de l’association des parents d’élèves et du Premier ministre, afin de faire arrêter ces débrayages qui perturbent, depuis 2004, les années scolaires », a affirmé hier, Khaled Ahmed, président de l’association des parents d’élèves d’Alger. En mettant en garde les responsables du secteur et les enseignants quant aux conséquences négatives de ces débrayages sur le rendement des élèves. « Le retard accumulé suite à la grève illimitée observée, en mois d’octobre passé n’a pas été rattrapé. Voilà encore un autre débrayage qui va aggraver davantage la situation, sachant que le deuxième trimestre est très court », s’est indigné notre interlocuteur. Et d’ajouter que les répercutions de ce phénomène peuvent être plus grave encore sur les élèves de troisième année secondaire, puisque le programme risque de ne pas être achevé à temps. Par ailleurs, l’union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (UNPEF) a estimé que le taux de suivi de sa grève oscille entre 40 et 90% à l’échelle nationale. « On dénonce le taux avancé par le ministère de l’Education qui vise à minimiser l’action des grévistes », lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par l’Unpef. Ladite organisation syndicale interpelle le Premier ministre, afin de mettre fin à cette crise, « car ça sera difficile de rattraper les cours après». Le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), quant à lui, était, hier, à son dernier jour de grève dont le taux de suivi a atteint les 65,72% au niveau national, selon son coordinateur national, Meziane Meriane, qui affirme que le Snapest va tenir, vers la fin de la semaine en cours, une réunion pour décider de la suite à donner à ce débrayage. Le même responsable appelle le département de la tutelle à la prise en charge des revendications soulevées, « au lieu de faire seulement des promesses ».
Samira Saïdj

