Faute d’un CET ou d’une décharge contrôlée, un tronçon d’environ 500m du lit d’Assif N’sahel est transformé depuis des années, en dépotoir sauvage qui reçoit les ordures ménagères quotidiennement déversées par les éboueurs de l’APC de Chorfa, dira un groupe de citoyens du village Ath Vouali, relevant de la commune d’Ath Mansour, riverains de ce tronçon situé entre ce village et le gros centre urbain de Chorfa. Nos interlocuteurs nous apprennent que le mouvement associatif est monté à plusieurs reprises, au créneau pour dénoncer cet état de fait, à travers des correspondances adressées à toutes les instances concernées, mai en vain. D’après eux, les ordures déversées en plein milieu du lit de ce cour d’eau dégagent des odeurs nauséabondes qui empestent l’atmosphère à des centaines de mètres à la ronde. Bien plus grave, une piste, qui constitue un raccourcie qui relie ces deux importants centres urbains que sépare cette rivière, empruntée, chaque jour, par des dizaines de citoyens, traverse en plein milieu ces amoncellements de détritus qui se sont formés à proximité d’un importantes oliveraies du côté de Chorfa. Les mêmes citoyens affirment que ces tas d’ordures attirent toutes sortes d’animaux sauvages, errants et des rongeurs qui viennent ensuite déambuler à l’intérieur des quartiers. Rappelons que la commune de M’Chedallah déverse aussi ses déchets ménagers dans ce même lit d’Oued, à environs 05km en aval, juste en face de la cité La Gare d’Ahnif et que leur incinération asphyxie cette importante cité dont les habitants ont déjà fermé la RN5 pour mettre fin à ce problème qui les gênent. Cela en parallèle à d’autres déversements au lieudit Echadhoukh, Assif Wakour et Assif N’sahel. A rappeler, enfin, qu’un CET intercommunal, qui doit accueillir tous les déchets ménagers de la daïra de M’Chedallah, est en voie d’aménagement à Ahnif. Les travaux de réalisation de ce projet, lancé depuis une année, sont toujours en cour. En attendant, Assif N’sahel reçoit les ordures de la daïra de M’Chedallah, ce qui porte un coup sévère à l’environnement.
Oulaid Soualah