Le bureau de Béjaïa de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a célébré hier, au théâtre régional Malek Bouguermouh de la ville, le 57ème anniversaire de la grève des 8 jours des commerçants qui avait commencé un certain 28 janvier de l’année 1957. Parmi les activités programmées pour la manifestation, qui ont débuté dès 8h du matin, il fut procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs sur la stèle du Moudjahid. Il fut suivi par une prise de parole par des Moudjahidine qui ont rappelé que la grève des 8 jours des commerçants du 28 janvier 1957 a beaucoup pesé dans l’inscription de la cause algérienne à l’ONU. Un des témoignages les plus émouvants a été celui de M. Hihat, ancien commerçant, qui, malgré son âge avancé est monté en scène pour raconter comment s’est déroulée cette grève que lui et ses pairs ont vécue à Béjaïa. Il a notamment précisé que, pendant les 8 jours de grève, les magasins étaient fermés, mais que les marchandises circulaient de terrasse en terrasse pour ravitailler les populations musulmanes. Cette célébration de la grève du 28 janvier 1957 a également été marquée, à l’initiative de l’ADIC (association pour la défense et l’information des consommateurs), par l’organisation d’un concours de la meilleure vitrine de la ville de Béjaïa. Le président de l’association, M. Adjlia Yanis, a indiqué que ce concours, organisé pour la première fois à Béjaïa, n’a rien à voir avec les prix pratiqués. Ce concours auquel se sont inscrits quelques 150 commerçants, répartis sur 8 catégories, telles les librairies, les bijouteries, les pharmacies, les cosmétiques, les commerces d’habillements…etc, a également pour but de sensibiliser les commerçants sur l’hygiène, l’anarchie et l’occupation illégale des trottoirs. Un jury composé de 6 personnes, représentant entre autres les consommateurs, les commerçants, l’APC et l’environnement, décerneront au lauréat de chaque catégorie, un prix constitué d’un diplôme d’honneur et d’un trophée.
B. Mouhoub
