500 000 travailleurs communaux menacent de faire grève

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La patience des travailleurs de la commune semble sur le point d’atteindre ses limites. Le Conseil national du secteur des communes (CNSC), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) ne compte pas lâcher du lest. Des assemblées générales se sont tenues à travers le territoire national, afin de décider de la nécessité de la tenue d’une grève. Il faut dire que les communaux n’écartent pas un éventuel mouvement de grève.

Selon cette entité syndicale, l’objectif assigné à ces assemblées générales, est de préparer une session du conseil national du même syndicat.

Cette perspective de recourir à un mouvement de protestation intervient, selon la même source, pour dénoncer le retard enregistré dans l’élaboration du statut particulier de pas moins de 500 000 travailleurs de la commune. Les travailleurs communaux déplorent le fait que « Depui l’année 2008, aucun projet de statut particulier propre aux communaux n’a été mis en place par les responsables concernés, à ce jour ». Ces derniers ont, à cet effet, dénoncé le tâtonnement des pouvoirs publics dans l’élaboration de leur statut particulier et leur exclusion de ce corps lors de l’élaboration de ce dossier pour l’ensemble des travailleurs. De ce fait, les travailleurs communaux ont brandis la menace de recourir à un mouvement de grève, au cas où la tutelle ne répondrait pas favorablement à leurs doléances. Une décision qui sera prise en marge du conseil national de cette organisation syndicale.

Le CNSC dénonce vigoureusement la précarité de l’emploi qui caractérise le travail des communaux qui souffrent, également, de la dégradation de leur pouvoir d’achat.

Les communaux revendiquent, aussi, la promulgation, dans les plus brefs délais, du régime indemnitaire, l’impérieuse nécessité du maintien de la retraite sans condition d’âge qui passe, inéluctablement, par l’abrogation de l’article 87bis de la loi 90/11 du Code de travail et enfin le respect des libertés syndicales et du droit à la grève qui est reconnu par la Constitution.

Les communaux, ont, faut-il le rappeler, et cela maintes fois, recouru à la grève pour faire valoir leurs droits. En vain. Le CNSC avait décidé le mois de juin dernier, de rejoindre la grève des 16 et 17 du même mois, initiée à l’appel du Snapap.

Pour rappeler les revendications des travailleurs du secteur de la Fonction publique, il y a lieu de s’arrêter sur la promulgation du statut particulier, ainsi que sur la révision de la grille des salaires et de bonification des primes, en sus d’un nouveau barème de calcul du régime indemnitaire avec effet rétroactif à compter du premier janvier 2008.

Lemya Ouchenir

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