La Kabylie grelotte

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Les chutes de neige et les importantes pluies qu’a connues la wilaya de Tizi-Ouzou ont été accueillies avec beaucoup de joie, notamment par les paysans.

On s’accorde à dire que l’année sera bonne et que Yennayer a été accompagné de générosité et bienfaits cette année. Toutefois, les habituels tracas sont venus gâcher la fête. A travers la région de Mâatkas, le courant électrique a été coupé pendant toute la journée d’avant-hier.

Le gaz butane a également brillé par son indisponibilité dans les régions non encore raccordées au gaz naturel. Toutes les routes, qu’elles soient vicinales, communales ou de wilaya, ont été fermées pendant toute la journée du 11 janvier.

Ce qui a isolé plusieurs localités. L’inertie des pouvoirs publics et des autorités locales a provoqué la colère des habitants de plusieurs régions montagneuses, à l’image des habitants de la commune d’Agouni Gueghrane, Mâatkas, Tizi Ntléta et Ath Douala.

Dans les régions d’Iferhounène, Larbâa Nath Irathen, Aït Yahia, Yakourene, Idjer, Ath zikki, Illilten et Zekri, l’épaisseur de la neige a atteint par endroit plus de 40 centimètres. Le compte rendu de la situation des axes routiers nationaux établi hier à11h30 fait état d’au moins six routes nationales fermées. La RN 15 reliant Tirurda à Iferhoune était fermée.

La RN30 reliant Aswel et Ait Boumahdi l’était également. Toujours sur la même RN30, le tronçon reliant Tizi Ouzou à la wilaya de Bouira est fermé au niveau d’Iboudraren, notamment au col de Chellata à Illilten. Le chemin de wilaya 09 et le CW 150 sont également fermés pour cause de neige.

A Aït Ergane, un village culminant à plus de 1 000 mètres d’altitude, dans la commune d’Agouni Gueghrane, relavant de la daïra des Ouadhias, la couche de neige a atteint 50 centimètres, la route était fermée durant une bonne partie de la journée d’hier. Par ailleurs, le gaz butane était presque introuvable et le pain n’était pas disponible dans les boulangeries et magasins.

Un habitant dira : «Nous ne pouvons vraiment compter que sur nous-mêmes par ici. Nous sommes tout bonnement oubliés. Le gaz naturel n’est toujours pas arrivé chez nous, les autres commodités non plus d’ailleurs. Nous nous demandons si les responsables nous considèrent comme des Algériens».

Hocine Taib

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