Des dizaines de responsables associatifs de la commune de Béjaïa ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour protester contre la non-prise en charge des revendications de la population locale par les pouvoirs publics. Par leur action, ces associatifs, regroupés en un collectif de 24 associations, entendaient également dénoncer l’attitude du wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, qui aurait, selon eux, refusé de les recevoir. « Nous avons sollicité les autorités de wilaya pour la prise en charge de nos revendications, il y a de cela une année déjà en vain. Même le wali à qui nous avions demandé audience, a refusé de nous recevoir », dénonce Dahmane Ighit, président de l’association Tafath du quartier Dar Djebel. Il nous rappellera que les citoyens de la commune de Béjaïa et ceux des autres régions réclament notamment le lancement des travaux de réalisation des plusieurs grands projets dont a bénéficié la wilaya, tel celui du CHU, et l’achèvement des autres dont les travaux s’éternisent. Le collectif des associations de la commune de Béjaïa projette d’ores et déjà d’organiser d’autres actions de protestation pour faire aboutir sa plateforme de revendications. « En tant que collectif regroupant 24 associations, nous projetons d’organiser une action d’envergure prochainement. Nous sommes déterminés à nous faire entendre », conclut notre interlocuteur. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, les protestataires revendiquent, entre autres, la construction d’une 2ème maternité et de plusieurs polycliniques et centres de santé au niveau des différents quartiers de Béjaïa, une antenne d’état civil, la préservation des espaces verts, la mise en œuvre des nouveaux plans de circulation, la distribution équitable des logements, la révision à la hausse des quotas de logements octroyés à la wilaya et la délocalisation des sites industriels polluants.
D.S.