L’agence de la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS) de Draâ Ben Khedda, avec ses 55 000 assurés et ses 175 000 ayants droits, chiffres avancés par une source proche de cette structure sociale, semble être dépassée.
Même avec toute la bonne volonté de ses agents, cette agence n’arrive pas à satisfaire les besoins de ses assurés. « Nous sommes là depuis plus d’heure et nous ne sommes pas encore passés. Nous attendons notre tour », nous disent deux assurés, tickets en mains. Pour eux, la cause de cette lenteur est le traitement des ordonnances remboursement des frais médicaux, qui, malgré l’informatisation des fichiers des assurés, met beaucoup trop de temps ». La salle d’attente grouille de monde, dès le début de la matinée. Au guichet qui s’occupe du dépôt des pièces et de la réactivation de la carte Chiffa, c’est encore pire. « Il faut avoir des nerfs d’acier pour supporter cette situation », lance un vieux qui commence à perdre patience. « La chaîne n’avance pas. Les pièces exigées pour réactiver la carte Chiffa, sont pour la plupart inutiles ». Un autre assuré s’interroge : « Je ne comprend pas pourquoi cette carte est mise hors d’usage après une certaine période ? ». Dans la salle, certains usagers, gagnés par le stress et l’énervement sortent prendre une bouffée d’oxygène ou un café. D’autres, notamment les femmes, versent dans des discussions qui n’en finissent pas. « La préposée au guichet n’a pas rejoint son poste depuis près de dix minutes. Elle est partie dans un bureau et n’est plus revenue », fera remarquer une dame, dossier en main. Au premier étage, où se trouve le service du contrôle médical, l’attente est également de mise. « Il faut être là parmi les premiers, sinon vous risquez de passer toute la matinée sur ces bancs », dira une femme d’un certain âge, atteinte d’une maladie chronique. Tout le monde s’accorde à dire qu’il est urgent que les responsables se penchent sur cette situation des assurés sociaux et essayent d’améliorer les prestations de service, à commencer par la réduction des documents à fournir, en supprimant ceux qui ont déjà été remis à la confection initiale des dossiers, et aussi de renforcer leurs service en effectif qualifié et en matériel informatique.
Arous Touil

