Comme partout en Kabylie, la récolte des olives à Larbâa Nath Irathen, cette année, est des plus mauvaises.
Cela a été la conséquence de plusieurs paramètres, notamment la sécheresse et la maladie dite de la mouche d’olive. Il faut dire aussi, que la région a été ravagée, en 2012, par les incendies, et plusieurs oliviers ont été dévastés. Le faible rendement des oliviers et la baisse de la production d’huile a, ainsi, logiquement, engendré une hausse sensible du prix du litre huile d’olive qui a atteint la barre des 700 DA. Et à ce rythme, selon les oléiculteurs, d’autres pics sont à prévoir. Un oléiculteur du village Aït Frah nous dira : « Fort heureusement, mes champs n’ont pas été dévastés par les feux. Mais, je crois que, cette année, c’est la pire saison que j’ai connu de toute ma vie, même, les glands nous ont abandonnés. L’année dernière, la saison a été bonne et j’ai pu vendre une quantité importante d’huile. Ce qui sera impossible cette année ». Un gérant d’huilerie d’Aboudide, avec qui nous avons conversé nous dira : « Effectivement, cette année, la récolte a été mauvaise. Les propriétaires d’oliveraies ne pressent pas devant notre huilerie. Cette maigre saison aura des répercussions sur le prix du litre, mais le plus inquiétant, ce n’est pas le prix, mais beaucoup plus la qualité de l’huile qui est vendue dans les marchés et par les marchands ambulants qui sillonnent les différents villages. C’est tout sauf de l’huile d’olive, il est impossible de savoir ce qu’il ya dans ce liquide. Les autorités locales doivent faire quelque chose dans ce sens. Il y va de la santé des citoyens ». Enfin, tout le monde s’accorde à dire que les pouvoirs publics devraient s’investir plus pour aider les oléiculteurs à améliorer leur production, que ce soit en qualité ou en quantité.
Youcef Ziad

