Calvaire au contrôle technique

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Les acquéreurs de nouvelles voitures devant les présenter au contrôle technique vivent le calvaire à Draâ Ben Khedda. Pour l’expertise de leurs automobiles, les usagers d’Aïn El Hammam sont contraints de se rendre, la veille, à l’ex-Mirabeau, où ils doivent passer la nuit en attendant l’arrivée de «l’ingénieur des mines», le lendemain matin. Les concernés, tiraillés par la faim et le froid dans cette zone humide, ne peuvent trouver le sommeil, recroquevillés dans leur voiture. Pour faire face à l’insécurité ils se rassemblent à trois ou quatre et se font accompagner de leurs amis ou proches. «Dès notre arrivée, on doit faire face au dictat des parkingueurs armés de gourdins qui vous soutirent jusqu’à quatre cents dinars. Des frais supplémentaires dont nous nous acquittons pour éviter tout problème», dira un usager venu de Aïn El Hammam. Une horde de voyou, provocateurs, ne cesse de tourner autour des véhicules durant une partie de la nuit, terrorisant les honnêtes citoyens obligés d’accepter leurs quolibets, sans sourciller. Située à l’écart de la ville, la zone de contrôle des véhicules est loin d’être sécurisée par la présence, même dissuasive, des services de sécurité. La direction des mines, chargée de l’expertise des véhicules, devrait prendre des dispositions pour que les contribuables ne se fassent pas agresser lors de leur présentation à leur service. «Avec tout ce que nous endurons, de dix huit heures jusqu’au matin, nous ne sommes pas sûrs de faire expertiser nos voitures, vu que le représentant des mines ne peut examiner plus d’une cinquantaine d’automobiles par jour», nous raconte Ouahmed, un citoyen de l’ex-Michelet. Quant aux suivants, ils reviendront le lendemain ou un autre jour. Les citoyens des daïras d’Aïn El Hammam et d’Iferhounène exhortent, par notre biais, la direction des transports de faire un effort pour envoyer ses «experts» ne serait ce que deux fois par mois à Michelet, pour atténuer le calvaire des propriétaires de véhicules à expertiser, à l’instar des inspecteurs qui se déplacent pour l’examen du permis de conduire et qui ont toujours accompli leur mission dans de bonnes conditions. Il est plus facile de déplacer une personne sur quarante cinq kilomètres plutôt que d’appeler des dizaines de citoyens jusqu’à Draâ Ben Khedda, sur cinquante cinq kilomètres.

A.O.T.

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