Le président de l’association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a exprimé hier, son mécontentement quant au mouvement de grève initié par l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef).
«Nous sommes contre ce mouvement de grève », dira-t-il, dénonçant, «le recours systématique à la grève dont les élèves sont les seules victimes ». D’après lui, «le recours à la grève ne règle pas la situation, bien au contraire, cette action ne fera que perturber l’organisation, l’emploi du temps et le programme de l’école algérienne ». «Avant de recourir à la grève, il existe d’autres façons de régler le problème entre le syndicat et la tutelle », a-t-il expliqué. «Si le ministre de l’Education n’a pas honoré ses engagements, quant à la prise en charge des doléances des travailleurs du secteur en question, ces derniers auraient dû aller plaider leur cause devant la justice, s’ils estiment avoir raison», a-t-il préconisé. Le président des associations des parents d’élèves se demande, à cet effet, « où est la conscience professionnelle des syndicalistes? ». En effet, le bras de fer engagé entre le ministère de l’Education nationale et les travailleurs des trois paliers d’enseignement n’a que trop duré. L’Unpef a, hier, reconduit son mouvement de grève pour la deuxième semaine consécutive. Cette action de contestation sera suivie par des sit-in de protestation devant les directions de l’Education, aujourd’hui, sur tout le territoire national. Les travailleurs de l’éducation se disent plus que jamais déterminés à maintenir la pression, pour dénoncer « les lacunes enregistrées dans le nouveau statut particulier ». Cette entité syndicale a encore une fois interpellé le Premier ministre et l’a exhorté à intervenir pour trouver des solutions concrètes aux problèmes des travailleurs, avant le pourrissement de la situation. Selon le secrétaire général de l’Unpef, « la forte mobilisation des travailleurs de l’éducation nationale renseigne sur leur prise de conscience quant à la légitimité de leur action et sur leur détermination à arracher leurs droits ». A rappeler que ce mouvement de grève est intervenu après l’échec de la réunion qui a regroupé les représentants de l’Unpef et ceux du ministère de l’Education. Par ailleurs, l’Unpef a estimé le taux de suivi de ce mouvement de protestation à 79% à Médéa, 74,99 à Guelma, 70% à Sétif et Constantine, 78,20 à Alger-Ouest, 61 à Alger-Est, 40% à Alger centre, 66% à Tizi-Ouzou, 56,5 % à Béjaïa, 55% à Bouira, 51% à Boumerdès et 50% à Blida. Le syndicat, faut-il le rappeler, a réitéré à maintes fois, son appel « au gel du statut particulier révisant le décret 315/08 », afin de corriger les dysfonctionnements de ce texte, mais en vain.
L.O.Challal