Tala Ljir dans la tourmente

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Les villageois de la petite bourgade de Tala Ljir, relevant de la commune de Lakhdaria, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leur loc localité, perchée à plus de 750 mètres d’altitude.

Ces villageois réclament, entre autres, le raccordement de leur village au réseau d’eau potable et à celui du gaz naturel, ainsi que l’aménagement des routes qu’ils disent impraticables.  Ainsi et à propos de l’épineux problème du raccordement au réseau AEP, bon nombre de citoyens interrogés ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l’hypothétique espoir d’un raccordement, mais en vain. « On est encore et toujours contraints de nous approvisionner en eau à partir d’une source située à une dizaine de kilomètres en contrebas », dira un habitant de ladite localité. Selon d’autres villageois, les autorités de la wilaya s’étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement en eau potable via le barrage de Koudiat Acerdoune, sis dans la commune voisine de Maâla. Concernant le raccordement au gaz naturel, ces villageois se disent désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. « Jusqu’à quand doit-on rester ainsi ? On nous a promis de nous raccorder au gaz naturel en 2012, mais deux ans plus tard, on ne voit rien venir », fera remarquer un habitant. Avant d’ajouter : « Même les bonbonnes du gaz butane nous font défaut. Nous avons carrément recours au bois pour nos besoins en cuisine et en chauffage ». Souhil, un jeune étudiant en 2ème année de sciences commerciales, dira : « Cet hiver, comme tous les autres qui l’ont précédé nous vivons un véritable calvaire ! On est sans défense devant le froid et la neige. Une misère indescriptible ! ». Interrogé sur d’éventuelles initiatives de l’APC pour régler ne serait-ce que la pénurie du butane, notre interlocuteur en poussant un grand soupire, lâchera : « Que peut faire le maire ? Lui, il se contente de coordonner avec les services de Naftal. Ce sont ces derniers qui ne font pas leur travail. Ils ne nous livrent que très rarement ». Son ami Hocine, également étudiant, dira : « Les rares bonbonnes qui nous sont parvenues se sont carrément arrachées et à prix d’or. Nous nous sommes, donc, résignés à nous chauffer avec du bois que nous ramassions dans la forêt ». Ces témoignages traduisent le désarroi et la peine des villageois de Tala Ljir qui ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce calvaire qui n’a que trop durer. En outre, la route reliant cette localité au hameau d’El Hazama et à tant d’autres localités de cette municipalité se trouve dans un état lamentable sur plus de 06 kilomètres. Et c’est le moins que l’on puisse dire. En effet, les crevasses et autres nids-de-poule y sont légions. D’ailleurs, bon nombre d’accidents sont survenus au niveau de cette route particulièrement sinueuse. Certes, des travaux de réfection ont été entamés par les services communaux, au début du mois de mars dernier, mais de l’avis de certains citoyens rencontrés, cette route nécessiterait bien plus que des travaux de rafistolage.

R. B.

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