L’Assemblée populaire communale d’Aomar s’est réunie en session ordinaire le 7 décembre dernier pour débattre et adopter le budget primitif de l’année 2006.Il ressort de la présentation de ce budget primitif faite par le Secrétaire général de l’APC que la commune ne dispose, à vrai dire, pas de beaucoup de moyens. N’était sa position géographique privilégiée, au carrefour de deux des plus importantes routes nationales du pays, la RN 5 et la RN 25, qui lui a permis d’attirer des investisseurs, qui sont venus investir dans plusieurs branches d’activités du secteur industriel (briqueteries, céramique, mousse pour literie, insecticides) et de services (dépôt de lubrifiants), ses recettes seraient insignifiantes. Les locations du marché hebdomadaire et celui de voitures, dont l’APC a su tirer les meilleurs profits, sont venues relever un tant soit peu un budget qui ne couvrait que difficilement les charges de la commune. Ses ressources sont donc constituées principalement par les taxes sur l’activité professionnelles (TAP). Les autres ressources, telles que les recettes des divers loyers et les taxes sur le permis de construire, n’en représentent qu’une infime partie. Elles n’apportent pas grand-chose au budget de la commune. De ce fait, elles ne lui permettent, malheureusement, pas d’envisager de lancer de grands projets sur ses propres fonds. Elles lui permettent tout juste de fonctionner correctement et de n’entreprendre que de petits travaux. Son budget primitif établi sur ses ressources propres s’élève à un peu plus de 44 millions de dinars. Ses dépenses de fonctionnement constituent les principales et les plus importantes charges de la commune. La ventilation de ce budget a prévu, en plus des dépenses obligatoires (charges du personnel, électricité, gaz, téléphone, etc…), l’aménagement d’un site pour l’habitat groupé, l’entretien des routes et la restauration du centre culturel qui vient de retrouver sa vocation après avoir servi, depuis plus de dix ans, de siège à la garde communale. Le montant équivalent à 7% de ce budget, ce qu’autorise la réglementation, est réservé aux dépenses d’équipements. Sa modicité n’ pas permis à l’APC d’inscrire de grands projets dans ce chapitre.Le développement de la commune reste donc, comme toujours, assujetti aux crédits de l’Etat que la commune peine parfois à obtenir. Ce modique budget est, toutefois, en légère hausse par rapport à celui de l’année qui s’écoule (+4 millions de dinars). c’est le résultat d’une meilleure rentabilisation et d’une gestion plus rigoureuse que par le passé du patrimoine de la commune. Par le truchement du renouvellement des baux de location, l’APC a enfin pu revaloriser ses loyers qui, jusque-là, étaient dérisoires et recouvrés avec beaucoup de peine. Le site, au bord de la RN5, qui abrite le marché hebdomadaire, le lundi, a été optimisé par la création d’un marché de voitures qui se tient tous les mardis. Cette aire, qui ne rapportait que quelque 650 mille dinars annuellement, rapporte aujourd’hui à la commune plus de 110 millions de dinars. Après le recensement des potentialités de la commune et les opportunités qu’elle peut bien offrir pour attirer d’éventuels investisseurs pour augmenter son budget, après les observations et les recommandations des élus et à l’issue d’une débat franc et serein, le budget a été adopté à l’humanité.
Ahmed Chibani
