Le candidat libre à la présidentielle du 17 avril 2014 a réuni, hier à Alger, ses directeurs de campagne auxquels il a tracé les gros axes du travail à effectuer en prévision de cette échéance électorale.
Sans le citer et avec des propos plutôt voilés, Ali Benflis a répondu, hier, aux déclarations du SG du FLN, Amar Saâdani. Dans un discours prononcé lors d’une réunion avec ses responsables de campagne électorale au niveau des wilayas, et tout en rappelant qu’il était toujours membre du FLN, il a soutenu que « Les institutions de l’Etat sont un garant de sa pérennité et un acquis de tous les Algériens ». Une déclaration qui ne peut être perçue que comme une réponse au SG du FLN qui s’est attaqué faut-il le rappeler, et à l’ANP et au DRS, dernièrement. Par ailleurs, le candidat à la présidentielle d’avril prochain a appelé ses directeurs de campagne à axer la campagne électorale sur le programme qu’il présente et à éviter de porter atteinte à ses adversaires politiques et aux institutions de l’Etat. « Nous devons axer notre campagne sur notre programme (électoral) sans porter atteinte à nos adversaires politiques, ni tenir un discours préjudiciable aux institutions de la République que nous devons préserver », a déclaré M. Benflis qui a également appelé les responsables de campagne à redoubler de vigilance, car, a-t-il estimé « la période préélectorale est propice à toutes les formes de manœuvres politiciennes ». Ali Benflis a aussi dit être confiant quant à ses chances aux élections présidentielles prochaines : « Nous sommes confiants et conscients de la justesse de notre action. Nous défendrons nos voix et nos droits pour préserver la volonté populaire », a-t-il lancé. Pour l’ex-chef du gouvernement, « le changement doit être responsable, graduel et le fruit d’une large concertation nationale et sans exclusion ». Ce même changement, explique encore Benflis « doit être porté par des institutions, réhabilitées, respectées et exerçant pleinement leurs missions ». L’orateur n’a pas manqué de signaler, à l’occasion, l’importante du prochain scrutin qui est, selon lui, « une étape pour consolider et approfondir l’édifice démocratique en Algérie ». Benflis a rejeté d’ailleurs « toute forme de surenchère », déplorant le discours politique « alarmiste » que l’on peut percevoir comme « un appel à préserver la stabilité de l’Algérie » mais qui vise en réalité selon lui, « à faire du chantage sécuritaire avec comme objectif de maintenir le pays dans le statu quo » .
M.O.B