Chaque dimanche, le jour du marché hebdomadaire à Souk El Had, chef-lieu de la commune de Timizart, dans la daïra de Ouaguenoun, piétons et automobilistes se disputent la chaussée dans une anarchie indescriptible.
Klaxons et jurons de tous genres se mêlent dans une cacophonie incroyable. Le marché hebdomadaire de Souk El Had impose son rythme aux citoyens de cette région, depuis de longues années. Sur la longue route, qui traverse le chef-lieu communal, des marchandises de tout genre sont étalées à même la chaussée réduisant, ainsi, sa largeur. Les trottoirs sont occupés par les revendeurs obligeant ainsi les citoyens à marcher entre les étales. Les tracas que cela engendre sont multiples. La principale étant la difficulté d’arriver à temps à sa destination, à cause de l’encombrement et le désordre qui y règne en maître absolu. En bas de la route, les lyciens tempêtent contre les retards qu’accusent les fourgons qui devraient les transporter vers leur établissement, sis à deux kilomètres de Souk El Had. « L’emplacement de ce lycée n’arrange aucun village, par où qu’on veuille le rejoindre il s’avère loin », nous fait remarquer un lycéen du chef-lieu communal avant d’ajouter : « Si nous trouvons des difficultés pour rejoindre l’établissement, que diront alors les élèves qui habitent à Mira ou à Abizar ? Pour eux, rejoindre le lycée, notamment les dimanches, est un véritable parcours de combattant ». La piste nouvellement goudronnée, du côté du CEM des frères Ziane, l’unique voie qui desserve l’établissement, est squattée par les marchands de bétail. Des camions chargés de bottes de foins sont stationnés l’un derrière l’autre à gauche et à droite de la chaussée. « La solution adéquate est de transférer ce marché hebdomadaire vers un autre endroit », dira un citoyen. « Si par la passé durant les années 70/80 et même 90, ce marché avait son utilité car il était le seul endroit où les citoyens de la commune pouvaient s’approvisionner en légumes et fruits et autres produits, vue qu’à cette époque les moyens de transports manquaient et peu de citoyens étaient véhiculés, aujourd’hui, la donnée à complètement changée. Presque toutes les familles ont, au moins, une voiture et même les moyens de transports sont abondants. De ce fait, les citoyens peuvent s’approvisionner quand et où ils le souhaitent, donc la nécessité de tenir un marché hebdomadaire en plein chef-lieu communal devient caduque», dira Rachid. D, un habitant de Souk El Had, qui pense que si par le passé ce marché était fort utile, au jour d’aujourd’hui, les citoyens n’y viennent que par habitude. Il pense que si sur le plan social, le marché joue toujours son rôle, sur le plan économique, son apport est quasiment nul. C’est pourquoi, selon lui, on gagnerait à dégager un emplacement hors du chef-lieu communal pour ce marché puisque le maintenir à son emplacement actuel génère plus d’inconvénients que de bénéfices. L’idée de déplacer le marché hebdomadaire revient souvent sur la bouche des élus locaux de la commune, surtout en période de campagne électorale, mais à ce jour aucune décision n’a été prise. En attendant que les choses changent, chaque dimanche, le chef-lieu de la commune est livré à cette situation irritante.
Aït Slimane Amazigh