Béjaïa : Implantés le long du boulevard Krim Belkacem

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Pour agrémenter les boulevards Krim Belkacem et des Aurès, dans le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, et aussi pour les rendre moins désertiques, les services de l’APC ont planté des séries de jeunes plants de palmiers de Picardie tout le long de leurs trottoirs respectifs. A l’époque, il y a à peu près une dizaine d’années, rares sont ceux qui ont vraiment cru à l’acclimatation de ces arbres qui exigent des soins particuliers quant à leur arrosage et à leur entretien d’une manière générale. D’autant plus que les services de l’APC, même s’ils entretiennent, plus ou moins, correctement deux ou trois squares de la ville, ils ne sont pas connus pour être des spécialistes en matière d’entretien de palmeraies. Mais, il y a lieu de reconnaître que leurs efforts n’ont pas été vains et qu’ils ont pleinement réussi dans leur entreprise de faire grandir des palmiers à Béjaïa, qui est une région très humide et qui n’est, donc, pas particulièrement indiquée pour ce genre d’arbres. Leur secret a été de planter ces bébés palmiers dans des fosses suffisamment profondes, de protéger ces fosses par un cerceau de béton armé de les arroser de façon régulière et de les protéger des passants, durant les premières années, par un cylindre de grillage. Et voilà que les bébés palmiers quittent leurs langes et jettent leurs palmes vigoureuses et pleines de vie hors du grillage qui devient, désormais, inutile puisque les palmiers ont, maintenant, pris de la hauteur. Certes, ces arbres ne donnent ni de l’ombre et ni même de la fraîcheur, mais ils sont jolis à voir et laissent aux visiteurs l’impression très nette d’une ville bien entretenue. « Le seul problème, concernant ces palmiers qu’on a élevés avec beaucoup d’efforts, est que la circonférence de leurs troncs, qui ont pris beaucoup de volume dépassent de beaucoup celle des cerceaux en béton armé que les services de l’APC avaient mis en place le jour de leur plantation. Ce qui fait que ces  palmiers sont comme des êtres humains que l’on étrangle. Et au lieu d’inspirer une impression de bien-être et d’exaltation chez les passants, c’est l’effet inverse qu’ils produisent », estime un militant écolo.

B. Mouhoub

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