Les réactions aux élucubrations gravissimes d’Amar Saâdani, portées publiquement à l’encontre du département d’un corps constitué en l’occurrence l’ANP, et de son chef, se suivent et redoublent, à juste titre, de virulence. Hier, c’était au tour de la Confédération Générale des Entreprise Algériennes de faire montre de sa désapprobation, par le biais d’un communiqué reçu par notre rédaction et signé de la vice-présidente de la CGEA, à travers lequel elle bat en brèche les propos de Saâdani : « Les déclarations (…) d’un responsable d’une structure partisane, accusant un Département chargé la sécurité et relevant de l’ANP, digne héritière de l’ALN, ne peuvent, en aucun cas, nous laisser indifférents en tant que membres de la société civile(…) et responsables d’une structure patronale à caractère syndical à qui il importe d’exprimer son indignation, à l’égards des propos tenus contre une institution et ses responsables qui ont assumé pleinement, leurs missions en assurant la paix et la sécurité de nos frontières, dans un contexte extrêmement difficile ». Ces graves accusations, ajoute la déclaration, « non seulement discréditent notre pays, mais aussi sèment le doute sur la viabilité de nos institutions et de leur volonté à construire la démocratie (…) soutenue par une économie de marché dont l’aspect social doit figurer comme un élément fondamental ». Poursuivant sa plaidoirie sur l’inviolabilité des institutions de la République, la vice-présidente de la CGEA invite le Président de la république à s’exprimer sur ce sujet « afin de rassurer les Algériens » et « mettre un terme à l’incertitude que ce genre d’assertions, indignes, imposent ».
S.A.H.
