Les travailleurs maintiennent leur grève

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Les travaux de réalisation du projet du pénitencier sont toujours à l’arrêt, et ce depuis que les travailleurs ont décidé d’une grève afin de réclamer leurs droits aux responsables de l’entreprise espagnole Eurocasa, réalisatrice dudit projet.  » Nous ne demandons que nos droits et que les relations entre nous et notre employeur correspondent à la législation du travail en vigueur dans notre pays. Nous attendions une réaction des responsables de l’entreprise pour d’éventuelles discussions, mais voilà et à notre grand étonnement, que nous voyons arriver un huissier de justice venu faire son constat au sujet de ce qu’ils appellent entrave au travail», dira un membre du collectif des travailleurs grévistes en nombre de 70. Et à un autre d’intervenir:  » Regardez le portail est ouvert et les engins entrent sans qu’on ne leur ferme le passage ». Bien que ces pères de familles soient, depuis le début de la grève, dans une situation financière des plus précaires, ils campent toujours sur leur position, et cela, disent-ils, « jusqu’à satisfaction de notre plate-forme de revendications ». Il demandent, entre autres, « des fiches de paie conformes aux salaires, le relèvement de la durée de contrat d’un mois à trois mois au minimum, la revue à la hausse des salaires soumis à cotisations, des indemnités des intempéries de quatre heures à six heures, du salaire des manutentionnaires, le paiement des allocations familiales depuis le début du chantier (avril 2013), le transfert des dossiers des assurances d’Alger à Draâ El Mizan et de prévoir des agents de sécurité pour les jours fériés », entre autres revendications. Les grévistes ont dénoncé par ailleurs, les conditions de travail dans ledit chantier. « Nous n’avons même pas de sanitaires et des tenues de travail », ajoutera un autre protestataire. A une question de savoir si le patron d’Eurocasa est au courant de cette situation, les travailleurs répondront qu’aucune rencontre n’a eu lieu depuis le début de la grève, « sauf lorsque l’administration est venue nous annoncer la suspension de 21 travailleurs, en plus des dix autres au mois de décembre », disent-ils. Une source proche de l’administration de l’entreprise nous a confié à ce sujet qu’il ne s’agissait pas d’une suspension, mais que les contrats avaient expiré le 31 janvier et que certains blocs ne pouvaient être lancés en hiver à cause de la difficulté du terrain. En définitive, ces 70 travailleurs attendent toujours un geste de l’inspection du travail et des responsables locaux. Ils nous ont même montré un écrit destiné au chef de daïra, le 1er février dernier.  » Nous ne reprendrons le travail que si des réponses concrètes sont données à nos revendications », conclura le représentant du collectif des travailleurs.

Amar Ouramdane

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