Les acquéreurs des 204 logements LSP implantés à Chiba, dans la commune de Mekla, à 25 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont observé hier, un sit-in devant le siège de la daïra.
Cette action intervient dans le but de dénoncer l’énorme retard enregistré dans la réalisation desdits logements, dont le chantier a été lancé en 2006 mais qui est à l’arrêt depuis janvier 2011, alors que le délai de réception est largement dépassé. Il s’agit d’une énième initiative de la part du collectif de ces acquéreurs des 204 logements de Mekla qui ont, depuis des années maintenant, frappé à toutes les portes sans qu’aucune d’entre elles ne s’ouvre en vue de trouver une solution et mettre un terme à ce problème qui les prend ainsi que leurs familles en otage. Ainsi, hier, il a été décidé d’un rassemblement au niveau du siège de la daïra pour dénoncer non pas le retard dans la réalisation uniquement, mais aussi l’exclusion et la marginalisation dont ils font objet. Dans une déclaration du collectif des acquéreurs, le promoteur, à qui a été confiée la réalisation du projet, est le premier à être pointé du doigt. « Sarl Primota, à qui a été confié le projet de réalisation des 204 logements LSP de Mekla, a laissé le chantier à l’abandon. Malgré les prolongements des délais obtenus par ce soi disant promoteur, le chantier est à l’arrêt total depuis des mois et des mois ». Soulignent les membres du collectif, ajoutant que le délai de réalisation initial était de « 22 mois » et que le projet devait « être réceptionné avant le 30 novembre 2009 ». Dans le même document, ils dénoncent la complicité des pouvoirs publics, puisque le collectif assure, en effet, avoir sollicité toutes les instances concernées de près ou de loin par le problème. « Nous avons saisi les autorités concernées, à savoir l’APC, la daïra, la wilaya, le directeur du logement et de l’équipement public (Dlep), le fond de garantie et même le secrétariat du ministère de l’habitat, et cela à maintes reprises », notent-ils. Des démarches qui n’ont rien rapporter, bien au contraire. Car, expliquent-ils, » alors que nous nous attendions à l’intervention des autorités pour trouver une solution afin d’achever ce projet et sanctionner le promoteur, à notre grand étonnement, on lui a accordé d’autres projets », lit-on dans la même déclaration. Dans le dit document, ils interpellent « une fois de plus, le wali ainsi que le ministre de l’Habitat pour que le projet soit achevé et que cesse, enfin, le calvaire de 204 familles ». D’autre part, les acquéreurs assurent avoir honoré le paiement de toutes leurs tranches. En effet, et d’après les dires d’un membre du collectif, « certains ont même déjà payé la totalité de ce qui leur est dû ». Mais sur le terrain, un site surplombant la ville de Mekla appelé Chiba, on ne constate que » tout au plus 30% de taux de réalisation », ajoute-il. Il affirme ainsi que sur les 7 blocs prévus, quatre sont encore « sous terre ». Une solution « doit être trouvée quitte à ce que le projet soit confié à un autre entrepreneur» dira t’il. Le sit-in d’hier a été couronné par une réunion avec le chef de daïra. Ce dernier s’est engagé auprès des protestataires à leur organiser une entrevue avec la wali, pour aujourd’hui, où il les accompagnera ainsi que le président de l’APC. Il est à rappeler qu’en juin 2012, déjà les acquéreurs avaient organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer cette situation.
Tassadit Ch.