Grève illimitée des transporteurs de voyageurs

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Le bras de fer, engagé depuis plus d’une année, entre l’APC de Seddouk et les transporteurs de voyageurs de la commune de Béni Maouche faisant la navette vers Béjaïa et traversant la ville de Seddouk, se corse.

Ces transporteurs, après avoir frappé à toutes les portes, sans résultat, ont déclenché une grève illimitée, mardi dernier, pour contester le dernier arrêté établi par l’APC de Seddouk, réduisant le nombre d’arrêts qui leur ont été fixés au niveau de ce chef-lieu, de trois à deux, l’un à l’entrée et l’autre à la sortie de la ville. Les 18 transporteurs ont, ainsi, immobilisé en file indienne leurs bus, hier, dans l’une des principales rues de la ville de Seddouk. « Depuis l’indépendance, nous n’avons pas vécu une telle ségrégation. En 2011, lors une réunion regroupant le maire de l’époque, le directeur des transports, le président du syndicat des transporteurs de voyageurs et les transporteurs des communes de Seddouk et de Béni Maouche, et d’un commun accord, trois arrêts nous ont été accordés dans la ville de Seddouk. Le premier à l’entrée de la ville au lieudit Ighil Hamama, le deuxième au centre-ville devant la mosquée, et le troisième à la sortie (CAPCS). Le président de l’APC actuel, dés son investiture, s’était réuni avec les transporteurs de Seddouk, uniquement, et de son propre chef a abrogé cet arrêté de 2011, qui avait pourtant fait un large consensus, pour établir un autre arrêté nous limitant nos arrêts à deux, l’un à l’entrée de la ville et l’autre à la sortie, soit un intervalle de plus de deux kilomètres », a expliqué Haderbache Halim, transporteur de Béni Maouche. Et de continuer son réquisitoire : « Le maire de Beni Maouche est allé à l’APC de Seddouk pour tenter de résoudre ce problème, mais il a reçu, malheureusement, une fin de non recevoir. On a saisi également le directeur des transports, qui s’était déplacé à Seddouk demandant à l’APC le retour à l’application de l’arrêté de 2011, mais lui aussi n’a pas été entendu. On a même saisi le wali de Béjaïa, qui n’a toujours pas répondu à notre doléance. Pire que ça, j’ai la copie d’une lettre datée du 30/12/2013, adressée par le président de l’APC de Seddouk aux transporteurs de voyageurs des communes de M’Cisna et d’Amalou, les autorisant à marquer un arrêt à la gare routière de Seddouk, chose qu’il a interdite aux transporteurs de la commune de Béni Maouche. Nous voyons l’acte de cet élu comme de la Hogra ou du tribalisme ! Sinon, comment accorder une autorisation à un transporteur d’une commune et en exclure celui d’une autre commune ?». Continuant dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur ajoutera : « Pendant ce temps, les transporteurs des voyageurs de Béni Maouche l’ont payé cher, avec 24 fourgons mis en fourrière, dont deux s’y trouvent toujours en ce moment même».

L. Beddar

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