Vers le report des examens de fin d’année

Partager

Le ministre de l’Education nationale, M. Baba Ahmed, a indiqué, lors d’une conférence de presse tenue hier à Alger, en marge des travaux de la journée d’étude dédiée à la réforme du service public, qu’il serait possible de reporter les examens de fin de l'année scolaire 2013-2014.

«Il serait peut-être impossible de rattraper le retard causé par ces mouvements de protestation qui dure depuis trois semaines. Si cette grève se poursuit, nous serons dans l’obligation de reporter les examens de fin d’année et de prolonger l’année scolaire », a-t-il déclaré. Durant cette conférence de presse, le ministre de l’Education a regretté « l’entêtement » des syndicats grévistes quant à certaines exigences qui, selon lui, « ne relèvent pas du ressort de son ministère », à l’image de la revendication portant sur la mise à niveau inconditionnelle des enseignants et professeurs. A ce propos, il ajoutera : « Il y a des lignes rouges qui ne peuvent être dépassées, et ce n’est pas raisonnable de mettre à jour le niveau d’un professeur d’école primaire inconditionnellement ou sans qu’il fasse une formation tel que prescrit dans le classement de la fonction publique ». Le conférencier affirmera, une nouvelle fois, que le volet concernant la promotion automatique est « une logique que nous n’acceptons pas. De plus, on ne peut pas nous l’imposer, car tout simplement, cela relève du ressort de la fonction publique ». S’exprimant quant au taux de participation à la grève, rapporté dans la presse nationale, Baba Ahmed a incité les journalistes à aller vérifier ces taux et les examiner tout en soulignant que « le taux de participation à la grève, dans l’enseignement secondaire, par exemple, ne dépasse pas les 20% ». Selon lui, le taux de 50% a été dépassé dans une wilaya seulement. Par ailleurs, répondant à une question liée au « retard » de la tutelle pour répondre aux demandes des partenaires sociaux, le ministre n’a pas écarté la légitimité de certaines revendications qui ont « définitivement été prises en charge », tout en soulignant l’illégalité de certaines autres exigences qui « nécessitent l’intervention des services de la fonction publique ». De plus, et compte tenu de l’illégalité de ce mouvement de protestation mené par certains syndicats du secteur de l’éducation, la tutelle a procédé à l’envoi d’avertissements aux enseignants grévistes, puis à l’envoi de décisions de renvoi à ceux qui refusent de reprendre le travail. Dans ce contexte, M. Baba Ahmed a décrit ce mouvement de grève mené par les syndicats comme une « désobéissance qui ne respecte pas les lois en vigueur », tout en appelant les grévistes à « revenir à la raison et placer l’intérêt de l’élève par-dessus tout ». Quant au seuil du programme, le ministre a précisé qu’il était contre. Il ajoutera que si la grève continuait et si le retard n’est pas rattrapé il serait contraint de procéder à la mise en place de ce seuil. Le premier responsable du secteur de l’Education affirmera que concernant les enseignants grévistes, des mesures seront prises dans les prochains jours. Pour leur part, syndicats autonomes, notamment l’UNPEF et le CNAPEST, campent sur leurs positions. Ils ont décidé suite à une réunion qui s’est déroulée vendredi dernier, de reconduire leur mouvement de grève pour la quatrième semaine consécutive, à compter d’aujourd’hui. Même constat du côté du SNAPEST, qui, par le biais d’un communiqué affirmera que la nature et la durée de la grève seront définies par le bureau national élargi, qui se réunira dans les prochains jours.

Samira Bouabdellah

Partager