Les enseignants protestent

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L’affaire de l’empêchement des enseignants d’accéder, avant-hier samedi, au lycée « Houari Boumediene » de Bouira, par des travailleurs en grève, a vite eu ses retombées, notamment à Aïn Bessem. 

En effet, un mouvement de protestation a été entamé hier, par les enseignants d’une dizaine d’établissements scolaires de la daïra de Aïn Bessem. Ainsi et selon des enseignants qui nous ont contactés, un arrêt de travail de deux heures a été observé dans la matinée d’hier, dans l’ensemble des établissements scolaires de la daïra pour protester contre la fermeture du centre de formation et contre « le comportement choquant des travailleurs dudit établissement ». « Ils avaient non seulement fermé les portes et refoulé des enseignants de l’établissement, mais ils avaient aussi eu des attitudes déplacées à l’encontre de nos collègues femmes », ont tenu à dénoncer certains enseignants. Ce débrayage vient, une fois de plus, perturber le déroulement de l’année scolaire qui subit, actuellement, de nombreux désagréments. Ainsi et dans une requête signée et adressée aux responsables du secteur, les enseignants grévistes réclament l’intervention rapide des responsables de la direction de l’éducation pour la réouverture du centre de formation et la réhabilitation de leurs collègues enseignantes, victimes des dépassements et d’écarts de langage, de la part des employés dudit lycée. « Le comportement des travailleurs du lycée Houari Boumediene est un comportement indigne des éducateurs (…) Cette situation dure depuis plus d’un mois. Nous avons attendu longtemps l’intervention des responsables de la tutelle en espérant qu’ils changent de comportement à notre encontre, mais en vain. Aujourd’hui, personne ne peut plus supporter ces agissements. Nous réclamons, aujourd’hui, que nos collègues victimes de dépassements, soient réhabilitées dans leurs droits et dans les plus brefs délais, sans quoi, nous allons entamer un mouvement de grève illimitée dès la semaine prochaine », a déclaré un syndicaliste du lycée Taleb Saâd du centre-ville de Aïn Bessem. « On nous doit quand même un minimum de considération et du respect », a ajouté une enseignante dépitée. 

A noter, par ailleurs, que les enseignants avaient également décidé de boycotter les séances de formation pédagogiques, initiées par le ministère de l’Education nationale.

 O. K.

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