La fédération des associations des parents d’élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou monte au créneau et dénonce, à travers une déclaration rendue publique, le mouvement de protestation dans le secteur de l’éducation qui a entamé sa quatrième semaine de grève, hier.
«Les réunions, les rencontres, les conférences… etc., rien ne semble satisfaire nos éducateurs en grève à ce jour. Ces derniers, qui persistent à réclamer la satisfaction totale de leurs revendications et cela même en présence de la fonction publique », lit-on dans ledit document. Ces parents d’élèves, visiblement en colère, écrivent que la tutelle a promis de travailler sur ce dossier avec la fonction publique et les autres ministères. Mais cela n’a apparemment pas satisfait les syndicats. Ces derniers, selon les parents, semblent « oublier le droit des enfants » à l’enseignement et à l’éducation. « Après l’appel à la sagesse, nous attirons l’attention des deux parties en conflit afin de bien mesurer le danger que peut engendrer cette situation, à la quatrième semaine de la grève », ont-ils ajouté. Ils poursuivent en lançant un appel aux enseignants afin de mettre fin à leur mouvement, qui perdure et qui met en péril l’avenir de leurs enfants. « Nous demandons à nos éducateurs de reprendre les cours et de réinvestir les salles de classes où nos enfants à tous les attendent, tout en laissant les représentants des enseignants faire leur travail de syndicaliste et suivre les dossiers ouverts par la tutelle », indiquent-ils. La fédération des associations des parents d’élèves de Tizi-Ouzou explique que « ce retard perturbe et déstabilise nos enfants dans leur scolarité complètement bafouée (…) cela peut même aller vers une année blanche (…). La responsabilité de chacun est engagée ». À cet effet, les rédacteurs du document concluent en attirant l’attention du président de la République afin qu’il intervienne dans les plus brefs délais pour venir au secours de leurs enfants, tout en rappelant à l’ensemble des parents que la fédération restera toujours mobilisé. Pour rappel, le ministre de l’Education nationale, M. Baba Ahmed, a indiqué lors d’une conférence de presse, tenue avant-hier à Alger, en marge des travaux de la journée d’étude dédiée à la réforme du service public, qu’il serait possible de reporter les examens de fin de l’année scolaire 2013-2014, dans le cas où la grève se poursuit pour la quatrième semaine. Il a également regretté « l’entêtement » des syndicats grévistes quant à certaines exigences qui, selon lui, « ne relèvent pas du ressort de son ministère », à l’image de la revendication portant sur la mise à niveau inconditionnelle des enseignants et professeurs.
Samira Bouabdellah