Les travailleurs des corps communs de la Direction du logement et de l’équipement public (DLEP) de Bouira ont observé hier matin, une journée de protestation, dans le but de réclamer la prise en charge de leur plate-forme de revendications. Cette dernière, qui date déjà de 2011, comprend des exigences d’ordre socioprofessionnel. Ainsi, cette journée de débrayage, initiée par le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap), vise, selon les représentants syndicaux rencontrés sur les lieux à «revendiquer un statut particulier pour le corps commun, l’abrogation de l’article 87 bis, la régularisation des travailleurs contractuels et du pré emploi et le versement des arriérés des augmentations de salaires ». Nos interlocuteurs dénoncent également « avec la plus grande vigueur, le retard accusé par notre tutelle pour la mise en application du régime indemnitaire, tant attendu». Et de poursuivre, d’un ton menaçant : «Ce débrayage est une réponse au mutisme de notre tutelle. D’autres actions sont à prévoir, si nos revendications ne sont pas prises en charge. On ne demande, ni plus ni moins, que nos droits !». D’autres employés grévistes déplorent des « pressions » de la part de l’administration et indiquent que plusieurs promesses et engagements ont été avancés par le ministère de l’Habitat, mais leur application tarde à venir. Pour le personnel gréviste, la tutelle «use et abuse de la politique de l’autruche. Nous sommes des fonctionnaires comme les autres et nous avons droit à des prestations sociales dignes de ce nom », a-t-il précisé.
R. B.