La terre a de nouveau tremblé dans le centre du pays avant-hier à 20h30. Une secousse d’une magnitude de 4,5 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre a été enregistré à 10 km au Sud-est de Zemmouri, une agglomération située à 16 km à l’Est de la wilaya de Boumerdès.
Une grande panique s’est emparée des populations des régions où la secousse a été ressentie, à savoir les wilayas de Boumerdès, Tizi-Ouzou, Alger et Tipasa. Néanmoins, aucune perte, ni humaine ni matérielle, n’est à déplorer. La secousse a été particulièrement ressentie dans la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment dans les régions côtières de Tigzirt et Azeffoun où les citoyens sont tous sortis de leurs maisons. «Ca a vraiment bougé. J’étais en train de regarder le journal de 20h00 qui tirait à sa fin, quand soudain, les meubles se sont mis à trembler. Nous sommes alors tous sortis dans la rue. Tous les voisins étaient également sortis et nous ne somme remontés que vers 22h30…», nous dira une citoyenne de Tigzirt. Un grand mouvement de panique s’est également emparé des différentes cités universitaires de Tizi-Ouzou où les résidents ont déserté leurs chambres. Une résidente de la cité universitaire Didouche Mourad nous confiera: «Nous sommes toutes descendues dans la cour, mes copines de chambre et moi. Nous avons eu vraiment très peur, surtout avec les lits superposés et les armoires métallique qui se sont mis à trembler. C’était terrifiant…». L’on apprendra que deux résidentes de la cité de jeunes filles de Oued Aïssi ont été évacuées par les éléments de la protection civile vers le CHU de Tizi-Ouzou. Elles étaient en état de choc. Une fillette de 13 ans, demeurant au centre-ville de Draâ Ben Khedda, a également été évacuée vers la polyclinique locale en état de choc, a-t-on également appris auprès de la cellule de communication de la protection civile de Tizi-Ouzou. Plus de peur que de mal, donc, mais cette secousse a ravivé le souvenir très douloureux du séisme du 21 mai 2003, particulièrement violent qui, pour rappel, était d’une magnitude de 6.7 sur l’échelle de Richter. Celui-là avait été suivi de très nombreuses répliques. Son épicentre avait été localisé en mer, très près du littoral, à 60 km au nord-est d’Alger, plus précisément à 4 kilomètres de la côte, entre Zemmouri et Boumerdès. Il avait causé pas moins de 2 300 morts, dans les trois wilayas du centre, à savoir, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Alger. Plus de 19 744 infrastructures publiques et privées avaient été anéanties, notamment, des immeubles d’habitation, des mosquées, des établissements scolaires, universitaires et sanitaires et des maisons. Des ponts et des routes avaient également été dévastés dans la seule wilaya de Boumerdès qui déplorera, à elle seule, 1 391 morts et plus de 10 000 blessés.
Karima Talis