Les chauffeurs de taxi urbain de la ville de Tizi-Ouzou ont observé hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Une action qui intervient dans le but d’exprimer leur rejet au système de la carte jaune. Décidément, le conflit qui oppose les chauffeurs de taxi à la direction des transports de la wilaya n’est pas prêt de s’achever. Une fois encore, la section syndicale des chauffeurs de taxi de Tizi-Ouzou (SSCTO) a organisé un mouvement de protestation, où les chauffeurs munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Non à la Fitna», «Non à la couleur jaune » et «non à la bureaucratie», ont sillonnés, durant la matinée d’hier, l’artère principale de la ville. Une manière pour eux de «dénoncer certains agissements de la part de la direction des transports de la wilaya». Par ailleurs et dans une déclaration de la SSCTO, dont nous détenons une copie, le syndicat revient sur les raisons ayant motivé cette énième monté au front. Les travailleurs dénoncent, une fois de plus, «les agissements de la direction des transports en imposant les autorisations d’exploitations de couleurs jaune». Une autorisation qu’ils ont «rejeté», car pour eux cette décision de la direction n’est pas chapeautée par un arrêté d’application du décret exécutif n°12-230 du 24 mai 2012. «Cette carte jaune est applicable uniquement aux transporteurs inter daïra, inter commune et inter wilaya et non pas au transport urbain», a expliqué Bouaza Ramdhan, secrétaire général de la section syndicale. D’autant plus, ajoutera-t-il, que «d’après la loi, disposer de la carte jaune impose une couleur jaune pour le véhicule, chose que nous refusons de faire sans un arrêté ministériel». Dans le document mis à notre disposition, les chauffeurs urbains dénoncent : «les agissements pas dignes d’une administration qui se respecte». Car, selon eux, le plus grave est que ces autorisations «se proposent dans la rue par de simples taxieurs». Ils soulignent également, dans le même document, que «les taxis collectifs urbains à Tizi-Ouzou travaillent, depuis des années, avec des autorisations de couleur verte». Pour eux, cette nouvelle mesure n’est responsable que d’une «grande fitna entre les chauffeurs de taxi collectifs urbains de Tizi-Ouzou ». D’autant plus, que les signataires se demandent «pourquoi changer les anciennes cartes vertes puisque de nouvelles cartes du collectif urbain ne tarderaient pas à arriver ?». Il est à noter qu’une délégation des protestataires a été reçue, hier, par le chef du cabinet du wali. «Après lui avoir exposé la situation, il nous a affirmé que la carte jaune restera un choix pour les taxieurs et nullement une obligation», a souligné Bouaza Ramdhan. Ce dernier a affirmé néanmoins, que «la section n’hésitera pas à reprendre la voie de la protestation si jamais la carte jaune est imposée aux travailleurs de la part de la direction».
T. Ch.
