Les lycéens des classes terminales du lycée des frères At Bata de Timizart, commune de la daïra d’Ouaguenoun, ont entamé une grève, qu’ils disent être illimitée, et ce, jusqu’à satisfaction complète de leurs doléances, qui sont « le droit aux vacances, le non report des dates d’examens de fin d’année, la mise en place d’un seuil dans les programmes pour que les sujets d’examens, l’arrêt des cours 21 jours avant la date de l’examen du BAC ». Les lycéens sont unanimes pour soutenir cette grève, comme nous le dit Khelifa, un de leurs représentants : « Ce n’est pas à nous, les élèves, de subir les conséquences d’un conflit qui a duré plus de trois semaines, entre les syndicats des enseignants et leur tutelle ». Même son de cloche de la part d’une de ses camarades : « Je comprends que nos enseignants puissent lutter pour leurs droits, mais maintenant qu’ils ont repris le travail, ils ne doivent pas exercer sur nous un forcing pour terminer le programme coûte que coûte, on souhaite un enseignement normal, selon l’éthique pédagogique et selon notre rythme, pour bien assimiler les cours dispensés. On refuse le bourrage de nos crânes et le bradage de la qualité des cours qui nous seront donnés ». Approchée par nos soins, une enseignante en sciences naturelles nous confirma la grève des élèves et nous dit qu’elle comprenait les revendications de ses apprenants et que les calculs politiciens ou autres ne doivent pas primer sur la qualité pédagogique des cours données aux élèves. Seule une approche rationnelle du problème est à même de résoudre le conflit et éloigner les malentendus. Pour cela, il faudrait une communication claire de la part de la tutelle et des syndicats des enseignants, pour rassurer ces élèves quand à leur avenir immédiat », dira notre interlocutrice.
Ait Slimane Amazigh