Les représentants des élèves des classes terminales des différents lycées de Tizi-Ouzou ont été reçus, dans la matinée d’hier, par les responsables de la direction de l’éducation locale
Les lycéens exigent en effet un allègement du programme scolaire et une délimitation des cours qui seront concernés par les épreuves du BAC. Les responsables locaux de l’éducation leur expliqueront néanmoins qu’ils ne pouvaient rien y faire, puisqu’il s’agit d’une revendication nationale. « Nous ne pouvons pas prendre des décisions quant à la fixation d’un seuil pour les cours. Cela ne relève pas de nos prérogatives. C’est une décision que seul le ministre de l’Education peut prendre et pour le moment nous n’avons reçu aucune note relative à cela », nous dira le chargé de communication de la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. On nous affirmera toutefois que les examens de fin d’année sont maintenus, à l’image du baccalauréat qui aura lieu, comme prévu, le 1er juin prochain. Concernant les vacances scolaires, notre interlocuteur précisera que, contrairement à ce que la presse a rapporté les élèves, tous cycles confondus, n’auront pas cours durant les vacances du printemps. « À ce propos aussi, nous n’avons rien reçu de la tutelle. Nous n’avons pas programmé de cours durant les vacances, hormis pour les classes qui ont des examens en fin d’année. Comme chaque année, ils auront cours durant la première semaine des vacances scolaires. Il est à préciser que cela se fait avec la volonté et le consentement des élèves. Quant aux autres, ils auront toutes leurs vacances. Le ministère de l’Education n’a rien envoyé comme nouvelles consigne et dans ce cas, nous allons poursuivre le système pédagogique tracé dès le début de l’année ». Par ailleurs, notre source ajoutera que sur les 58 lycées de Tizi-Ouzou, 20 établissements sont en grève. Ce sont les élèves qui ont entamé un mouvement de protestation en attendant que les autres établissements les rejoignent. Nesrine, une jeune lycéenne en troisième année maths nous dira : « Nous n’accepterons jamais de suivre les cours durant les vacances ». Abderrezak, un autre élève de terminale à Draâ Ben Khedda, nous dira : « Ce n’est pas juste de nous imposer des cours durant les deux semaines de vacances. Les enseignants ont fait grève pendant tout un mois. Qu’ils assument ! Ce n’est pas à nous de payer les pots cassés ». Quant à Ryma et Smaïl, deux lycéens au lycée El-Khansa, ils expliqueront : « Non seulement nous n’accepterons pas d’avoir cours durant les deux semaines où nous sommes censés nous reposer et en profiter pour réviser tranquillement chez nous, mais nous réclamons également la délimitation des cours pour que nous puissions préparer nos examens qui auront lieu dans à peine trois mois ». Ils préciseront : « si nous n’avons toujours pas rejoint le mouvement de grève de nos camarades des autres lycées, cela ne veut pas dire du tout que nous sommes satisfaits de la situation actuelle. Bien au contraire. Si le ministère de l’Education ne prend pas les mesures nécessaires, nous serons contraints de rejoindre nous aussi le mouvement de grève ». Pour rappel, cette montée au créneau des lycéens est intervenue après la grève des enseignants qui a duré près de quatre semaines, le mois dernier. Il est à rappeler également que suite au mouvement de protestation enclenché par les lycéens, le ministère de l’Education a indiqué à travers un communiqué rendu public avant-hier, que les dates des examens, ainsi que celles des vacances scolaires seront maintenues.
Samira Bouabdellah

