«Nous ne payerons pas l’eau de source»

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Plusieurs dizaines de citoyens de la commune de Saharidj, à une soixantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont fermé hier, le siège de leur APC, afin de montrer leur «refus» quant à l’installation de compteurs d’eau par les services de l’ADE. 

En effet, les protestataires estiment qu’ils « ne doivent pas payer l’eau qui provient de leur source (Ainser Averkane, Ndlr) ». Ainsi, c’est aux alentours de midi que pas moins de 200 citoyens ont tenu un sit-in devant le siège de la mairie, après avoir cadenassé les portes d’entrée de cette dernière. « L’ADE facture une eau qui provient de nos richesses naturelles, c’est une aberration », dira un protestataire. Pour rappel, dimanche dernier, ces mêmes citoyens, avaient organisé une marche afin d’interpeller les autorités locales à propos de certaines revendications, parmi lesquelles on citera « la nécessité de mettre fin à l’anarchie qui règne dans la distribution de l’eau potable, notamment au niveau du chef-lieu, la protection de la source de captage El Ainser Averkane et l’accélération de l’opération de rénovation du réseau de distribution, qui a été lancée il y a une année ». Lors de cette manifestation, un ultimatum de 48h a été fixé aux services de l’APC, pour qu’ils interpellent ceux de l’ADE à propos de l’installation des compteurs d’eau. Hier donc, ce délai, est arrivé à expiration, sans que les services de l’APC de Saharidj ne rendent une réponse. Chose qui a poussé les citoyens à fermer le siège de l’APC et à exiger la présence du chef de daïra de M’Chedallah. Ce responsable, ne s’est toutefois pas présenté devant les contestataires, ce qui a été interprété par ces derniers comme du « mépris » à leur égard.  À l’heure où nous rédigeons cet article, l’APC de Saharidj demeure fermée et les citoyens semblent déterminés et campent sur leurs positions.  

R.B.

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