Les citoyens de Saharidj ont procédé hier, à la fermeture du siège de la daïra. Une action supplémentaire dans leur mouvement de protestation, entamé depuis une semaine, et qui a mené dès mercredi dernier, à la fermeture de la mairie de leur localité. Ce fut suite à l’expiration du délai de deux jours accordé aux autorités sans que leurs doléances ne soient prises en charge. Hier donc, plusieurs centaines de citoyens de Saharidj ont réquisitionné dès 8h30, l’ensemble des fourgons et minibus de transport de voyageurs de la commune. Le cortège s’est ensuite ébranlé à partir de la place publique de la localité en direction du chef-lieu de daïra, à 7km de là. Les protestataires se sont regroupés à la sortie nord de la ville de M’Chedallah et ont entamé une marche à travers le boulevard central. Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Traiter les eaux pour assurer l’avenir de nos enfants » ou encore « De l’eau propre pour une vie saine ». Arrivés devant l’esplanade de la daïra, les marcheurs se heurtèrent à un cordon des services de sécurité qui les empêcha, dans un premier temps d’accéder à l’intérieur du siège. Après d’âpres négociations, au bout desquelles les citoyens protestataires refusèrent de désigner une délégation les représentant, rejetant ainsi tout dialogue avec le chef de daïra, il fut décidé d’évacuer le siège de la daïra de son personnel. Les protestataires exigèrent même le déplacement du wali à Saharidj, lui reprochant de n’y avoir jamais mis les pieds depuis sa nomination à la tête de la wilaya de Bouira, il y a bientôt une année. Ils lui demandent d’aller constater par lui-même la déplorable situation dans laquelle se trouve leur commune. Ils réaffirmèrent leur détermination à renouveler leurs actions, tant que le wali ne répondra pas favorablement à leur cri de détresse. Ce n’est que vers 11h que les protestataires quittèrent les lieux, après que le responsable de la sureté de daïra se fut engagé à transmettre leurs doléances à qui de droit. Par ailleurs, l’on rappellera que de nombreux citoyens ont procédé au démontage des compteurs d’eau de l’ADE et qu’ils les ont stockés dans un garage, promettant de les restituer ultérieurement. Ils signifiaient ainsi leur refus catégorique de payer les redevances d’eau.
Oulaid Soualah