Marche des Corps communs et OP de l’éducation

Partager

«Nous demandons au prochain président de la République, qui sera élu le 17 avril prochain, de procéder à l’abrogation de l’article 87 bis par ordonnance, car nous ne pouvons pas attendre la loi de finances 2015 pour officialiser son abrogation », a déclaré tout de go, le S/G de l’UGTA-UW, A. Hamlaoui, lors d’un sit-in de protestation tenu, hier, devant le siège de la wilaya par la section de wilaya des corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l’éducation, qui a appelé à une grève de trois jours à partir de mardi dernier. Ce rassemblement, qui a drainé des dizaines de travailleurs des CC et OP, a été précédé par une marche pacifique qui s’est ébranlée, à 10h30, de la maison de la culture de Béjaïa vers le siège de la wilaya. En plus de l’abrogation réelle et effective de l’article 87 bis de la loi 90-11, ces protestataires réclament l’application de l’augmentation des salaires telle que annoncée « en pompe » par toutes les parties de la tripartite et l’intégration des corps communs et ouvriers professionnels, en passant par l’abrogation des statuts particuliers 08-04 et 08-05 du 19 janvier 2008. « La situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvriers professionnels se dégrade quotidiennement et le pouvoir d’achat est en chute vertigineuse. C’est pourquoi, les travailleurs de basses catégories ne peuvent plus attendre. Cette tripartite a renvoyé les aspirations des travailleurs à l’année prochaine, et cela, en dépit de la manne financière dont jouit notre pays », a-t-on déploré. Par ailleurs, les travailleurs des CC et OP de l’éducation réclament «l’établissement d’un plan de carrière basé sur la promotion interne directe ». Notons, enfin, que le taux de suivi de cette grève a atteint les 80%. Le nombre de travailleurs de la catégorie des CC et OP dans la wilaya de Béjaïa s’élève à 3 200, selon la section de wilaya des Corps Communs et Ouvriers Professionnels.

Boualem Slimani

Partager