Rachid Nekkaz, qui a fait l’annonce de sa candidature depuis la frontière ouest du pays et qui s’est présenté comme étant le candidat de la jeunesse et du changement, a vécu, mardi soir, au siège du Conseil constitutionnel, une histoire rocambolesque à laquelle il ne devait sûrement pas s’attendre.
En effet, alors qu’il se trouvait dans la salle d’attente du Conseil constitutionnel pour être reçu par Mourad Medelci, son frère était chargé de ramener les formulaires de signatures afin que l’opération soit complète. Au moment où il allait être reçu par le président du conseil constitutionnel, et ce à une dizaine de minutes de la clôture de l’opération de dépôt des dossiers, son frère n’était toujours pas là. Un début de panique s’installe et l’horloge indiquait presque minuit. Ne sachant que faire, il appelle son frère pour savoir le motif du retard et pour toute réponse, il lui apprend : « J’ai un problème », avant de couper nette la conversation. Indulgents, les services du conseil constitutionnel consentent de lui accorder une heure de plus tout en l’invitant à patienter dans la cour qui grouille de journalistes. Rachid Nekkaz, qui montrait des signes de nervosité rappelle une seconde fois son frère, mais là il tombe sur la sempiternelle voix de l’opératrice qui lui assène « le numéro que vous avez demandé est fermé ou en dehors de la zone…. »Sans attendre la fin, Rachid Nekkaz se tourne vers les journalistes qui l’entouraient et leur balance : « Je n’ai rien compris ! » Une heure durant, ni le frère ni les formulaires de signatures ne sont arrivés. Il est une heure du matin, il ne restait plus aux fonctionnaires du conseil constitutionnel que de fermer l’entrée de l’institution en invitant avec tact ceux qui s’y trouvaient encore de sortir. Rachid Nekkaz, suivi par les journalistes, se dirige vers la sortie non sans jeter des regards vers son téléphone qui est resté muet. Il monte dans une Peugeot 307 de couleur blanche et ne put s’empêcher de lancer à travers la vitre une phrase qui a laissé dubitatifs les quelques journalistes : « J’ai confiance en la justice algérienne », a-t-il indiqué. « Tout vient à point à qui sait attendre », dit l’adage, mais ce soir là Rachid a plutôt fait l’exception à la règle… Cette mésaventure que Rachid Nekkaz a vécu, à ses dépends, a été différemment interprétée dans les réseaux sociaux. Si elle a suscité de vives réactions parmi les facebookers, ces commentaires à chaud proviennent de deux groupes bien distincts : il y a ceux qui ont cru la version des faits telle qu’elle a été racontée par le malheureux candidat et puis il y a ceux qui n’ont accordé aucun crédit à cette « mise en scène », échafaudée par Rachid Nekkaz pour le motif qu’il n’aurait pas réussi à avoir le nombre de signatures exigé. Difficile pour le moment d’établir la vérité ou peut être qu’on ne la saura jamais.
Ferhat Zafane

