Le top 12

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Douze postulants ont déposé leurs dossiers de candidature pour la présidentielle prochaine auprès du Conseil constitutionnel.

Il s’agit des candidats Moussa Touati (Front national algérien), Abdelaziz Belaïd (Front El-Moustakbel), Ali Zaghdoud (Rassemblement algérien), Louisa Hanoune (Parti des travailleurs), le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, Mahfoud Adou (Ennasr El-watani), l’ancien ministre Ali Benouari, Ali Fawzi Rebaïne (Ahd 54), Mohamed Benhamou (parti Karama), Sadek Temache et Abdelhakim Hamadi (indépendants). Cela dit, il n’est pas si certain qu’on aura affaire à ces douze candidats pour le dernier virage de la course. Car des candidatures peuvent sauter d’ici là dans la mesure où le Conseil constitutionnel aura à statuer sur celles-ci et rendra son verdict dans les dix jours qui suivent la date limite du dépôt des candidatures, comme le stipule la loi électorale. On se rappelle, d’ailleurs, qu’en 2009, 11 candidats avaient déposé leurs dossiers, mais que, finalement, six (6) seulement, à savoir Abdelaziz Bouteflika, Louiza Hanoune, Moussa Touati, Ali Faouzi Rebaine, Djahid Younsi, Mohamed Saïd, avaient eu le quitus du Conseil constitutionnel. Quoi qu’il en soit, la bataille ne fait que commencer pour les postulants. Les débats s’annoncent, en effet, chauds, d’autant plus que parmi les candidats potentiels, force est de constater qu’on va hériter de gros calibres de la scène politique. il faut savoir que parmi eux, au moins quatre ont eu déjà à s’affronter en pareils rendez-vous pour la magistrature suprême. Car, en plus de Bouteflika, Hanoune, Rebaine et Touati, qui ont animé la présidentielle de 2009, un autre acteur, et pas des moindre, a participé à une présidentielle, il s’agit d’Ali Benflis. D’ailleurs, certains observateurs vont, d’ores et déjà jusqu’à restreindre le sprint final à ce dernier et à Bouteflika. Ça va se jouer entre les deux, dit-on. Il est vrai que le nombre de signatures récoltées durant la première phase du marathon électoral relatif à la présidentielle 2014, laquelle s’est achevée avant-hier à minuit, du moins selon les chiffres annoncés par les staffs des deux candidats, donne largement ces deux pointures comme favoris. En effet, le président sortant a rassemblé plus de 4 millions de parrainages, alors que le candidat malheureux de 2004, et non moins chef du gouvernement entre août 2000 et mai 2003, a réussi, lui, à récolter pas moins 170 000 signatures individuelles et 2 200 parrainages d’élus, soit très loin de Louiza Hanoune, qui n’a récolté elle, qu’un peu plus 111 000 signatures de citoyens. Moussa Touati, qui se présente pour la seconde fois pour ce genre d’élections, a, lui, rassemblé 750 parrainages d’élus. Il s’agit là pour ainsi dire, des quatre candidats les plus en vue parmi les 12 qui ont déposé leurs dossiers. Il faut dire, en fait, qu’on voit mal un Faouzi Rebaine, qui n’avait glané que 0.93%, soit 133 129 voix, des suffrages exprimés en 2009, réussir à rectifier le tir, et renversé la vapeur, 5 années plus tard. Une période durant laquelle, son parti n’a pas trop gagné du terrain, en témoigne les dernières échéances locale et législatives. La mission s’annonce également des plus difficiles pour les trois chefs de partis restant, à savoir Mohamed Benhamou (Karama), Abdelaziz Belaïd (Front El-Moustakbel) et Ali Zaghdoud (Rassemblement algérien), dans ce sens où ces derniers n’ont pas un grand ancrage sur la scène politique. Mais, doivent-ils se dire, «qui ne tente rien n’aura rien». Les autres candidats, Sadek Temache, Abdelhakim Hamadi ou encore l’ancien ministre Ali Benouari, s’ils réussissent à passer «l’écueil» du Conseil constitutionnel, n’ont que des chances infimes pour espérer bousculer la hiérarchie. Il faut dire que Sadek Temache, et surtout Abdelhakim Hamadi sont inconnus du bataillon. Cette présidentielle constituera, pour eux, ainsi que les autres «outsiders» une occasion pour marquer, peut-être, les esprits, et animer les débats qui s’annoncent, d’ores et déjà attrayants. Au moins, ces derniers ont cette audace d’affronter les choses et ne s’avouent pas vaincus d’avance, comme l’ont fait certains, arguant «le jeu fermé» ou «les dès jetés d’avance».

M.O.B.

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