Le pavillon des urgences enfin rouvert !

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Le bloc des urgences de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira a rouvert ses portes, jeudi dernier, au grand bonheur des patients. C’est un pavillon flambant neuf et entièrement équipé qui a été remis en service, après plus de deux ans de travaux. Lors de notre passage sur les lieux, certains malades croisés se sont dits  » satisfaits » de cette réouverture et surtout des travaux de réaménagement effectués. Le bloc, doté d’une esthétique quasi irréprochable, est équipé avec les technologies de pointe en matière de santé. Bref, une structure qui n’a rien à envier à celle des grands CHU du pays. Mais au delà de cet acquis, il convient de rappeler que beaucoup de retard a été mis pour la réouverture de ce pavillon. Initialement, l’opération de rénovation devait durer 12 mois. Mais comme il est de coutume à Bouira, et ce, dans tous les secteurs, les délais ne sont pratiquement jamais respectés. En effet, ce bloc, qui devait faire peau neuve, après une opération de réhabilitation à coup de millions de dinars, a pris un retard… d’une année et demie. Pourtant, il ne s’agissait nullement de bâtir une nouvelle structure, mais juste démolir les murs intérieurs de l’ancien bloc opératoire, l’agrandissement des salles de soins, la remise à niveau de la salle de réanimation et la mise en place d’un compartiment administratif, à même de garantir au personnel soignant des conditions de travail confortables. Rien de bien titanesque en somme, du moins en théorie…Mais dans les faits, ce chantier a fait du surplace pendant plusieurs mois, sans que les services concernés ne réagissent. Il aura fallu que l’ex-wali de la wilaya, Ali Bouguerra, lors d’une visite d’inspection effectuée au mois de novembre 2012, fasse preuve d’une grande fermeté à l’égard des responsables de ce projet, pour que celui-ci soit redémarré à nouveau. Toutefois, cette reprise a été de courte durée. Le chantier a connu de nombreux retards plus tard. Le wali actuel, Nacer Maaskri, constatera, à son tour, peu de temps après son installation, que ce projet était carrément à l’arrêt. D’ailleurs, on apprendra de source proche de la wilaya que le chef de l’exécutif a ordonné au mois de mars de l’année passée, à l’entreprise chargée de ce projet d’accélérer la cadence des travaux. Mais cette instruction n’a pas été prise en considération. Deux mois plus tard les mêmes retards ont été constatés par le wali. Ce dernier, qui s’est dit « floué » par l’entreprise, a laissé éclater sa colère face à l’entrepreneur. « Vous êtes très en retard monsieur ! Je vous ai laissé du temps pour vous rattraper. Mais à ce que je vois, vous n’avez pas pris mes consignes en considération. Vous me décevez énormément », avait-il lancé à l’entrepreneur chargé de la réalisation. Par la suite, au mois de novembre dernier, cette même entreprise a été mise en demeure d’achever les travaux. Elle a même été menacée de résiliation de contrat par le premier magistrat de la wilaya. Et le DSP de Bouira par intérim a-t-il fait quelque chose dans cette affaire pour que le chantier avance? A-t-il veillé  » soigneusement » à ce que les directives du wali soient respectées? Selon toute vraisemblance, la réponse est non! Pourquoi? Car depuis le début des travaux, le premier responsable de la santé à Bouira a fait profil bas. Il a fallu attendre que le directeur de l’EPH de Bouira, M. Bounous Lounes, fasse pression sur l’entreprise en veillant scrupuleusement à ce que le chantier connaisse un  » nouveau départ ». D’ailleurs, ces efforts ont récemment été salués par M. Maaskri. 

Ramdane B.

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