Les pro-Bouteflika animeront un meeting populaire à la coupole du 5 juillet, à Alger, samedi prochain.
La coupole, aussi grande soit-elle, s’avérera certainement trop exiguë à l’occasion. Il s’agira en fait, pour les initiateurs du meeting, d’une démonstration de force pour prouver, si besoin est, que le peuple n’est pas contre le quatrième mandat, comme essaye de le laisser entendre certains. Quatre partis, parmi ceux qui soutiennent le président-candidat, ainsi que des personnalités politiques animeront cette sortie. Il s’agit du FLN, du RND du MPA et du TAJ. Ouyahia et Belkhadem, respectivement ex SG du RND et ex chef du FLN, seront également de la partie, selon des sources bien au fait du directoire de campagne de Bouteflika, qui sera installé selon les même sources, demain. Il s’agit de la première sortie des pro-Bouteflika en prévision de la prochaine présidentielle. Une sortie qui donnera le ton de ce que sera la campagne du candidat, Abdelaziz Bouteflika, pour le scrutin du 17 avril prochain. Du monde, il y en aura, sans nul doute, lors de ce meeting. Il suffit de savoir que les partis qui forment cette coalition sont considérés, à juste titre, comme les plus représentatifs de la scène politique nationale. Le FLN, le RND et le MPA sont, tout simplement, les trois premières formations en matière de représentativité selon en tous cas, les résultats des dernières législatives. La coalition a ratissé large et a annoncé la couleur, déjà lors de l’opération de collecte des signatures. Pas moins de 4 millions de parrainages ont été déposés au Conseil constitutionnel, selon les chiffres émanant de ces partis. Quoi qu’il en soit, ce meeting sera, en outre, une opportunité pour les soutiens au président sortant d’expliquer les grandes lignes de la campagne électorale de leur candidat. Même si l’on sait déjà que le gros du discours de cette sortie ainsi que de la campagne électorale, d’une manière générale, sera porté sur le bilan de Bouteflika durant ses trois derniers mandats. Le SG du FLN, Amar Saâdani, a instruit, en tous cas, ses militants et plus particulièrement les membres de la commission de son parti chargée de la campagne, installée avant-hier, à porter leur discours sur ce point. On déduira que les autres partis formant la coalition en feront de même. Des partis qui s’affairent, depuis quelques jours, à mettre les dernières retouches pour réussir une campagne digne. Ce sera d’ailleurs le cas pour les militants et sympathisants des candidats Ali Benflis et Louiza Hanoune, deux noms qui figureront sûrement sur la dernière liste des prétendants qui seront retenus par le Conseil constitutionnel. Parallèlement, les adeptes du boycott s’activent également pour tenter de dissuader les algériens de se rendre aux urnes le 17 avril prochain. Qui aura le dernier mot ? Seuls les prochains jours nous le diront. A vrai dire, on n’est pas obligé d’attendre le 18 avril pour le savoir. Le terrain donnera une idée sur la situation. Les différentes parties sont attendues pour animer des rassemblements ça et là pour défendre leurs thèses respectives, et c’est lors de ces sorties, justement, que les uns et les autres se mesureront et que le citoyen et les observateurs en déduiront la portée de telle ou telle thèse. On saura, d’ailleurs, dès aujourd’hui, quel sera l’enclin des adeptes du boycott, constitués notamment du RCD, de Jil Djadid et des islamistes d’Ennahada, du MSP et autres, puisque ces derniers ont appelé à un rassemblement à Alger, pour ce matin. En tous cas, c’est toute la scène politique qui s’anime de plus belle.
M.O.B.