Des travailleurs de la direction des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou, affiliés à la section syndicale UGTA, sont montés au créneau et ont tenu un sit-in, hier matin, devant le siège de leur administration.
Ils étaient une vingtaine à y avoir pris part. Pour rappel, cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale, tenue le 26 février dernier. Deux camps se font face, nous apprend-on. Le groupe des grévistes, qui se sont mobilisés devant le siège, et celui du reste des employés qui ont continué à travailler. L’un de ces derniers nous dira d’ailleurs : « Ce sont de faux problèmes. La directrice des transports fait de son mieux pour satisfaire son personnel et tous les acteurs du secteur du transport ». Une autre employée, rencontrée sur place, ajoutera : « Ces personnes ont un but précis et nous ne voulons en aucun cas faire partie de leur complot. Nous sommes là pour faire notre travail et ça s’arrête là ». Il est à rappeler par ailleurs qu’une plateforme de revendications a été déposée au début du mois en cours, au niveau de ladite direction, par le camp des grévistes. Ces derniers dénoncent, à travers une déclaration rendue publique, « les entraves qu’ils subissent dans l’exercice de leur droit syndical, l’exclusion du membre élu de la commission paritaire du jury de proclamation des résultas définitifs des concours sur titre organisés par la direction durant l’année 2013, ainsi que la non satisfaction de la plate-forme de revendications déposée le 04/07/2013 et examinée le 20/10/2013 ». Les rédacteurs dudit document déplorent, également, le non respect de l’accord conclu le 28/05/2013 relatif à la périodicité des réunions, la négligence du recrutement d’un inspecteur des transports et d’une femme de ménage (PGRH 2013), ainsi que la substitution des prérogatives du chef de service et du chef de bureau par un agent du pré emploi. Ils pointent également du doigt la gestion de la directrice qu’ils qualifient d’ « inique et unilatérale ». Selon eux, « les méthodes de travail sont approximatives parce que basées sur le verbalisme des instructions ». Les syndicalistes signalent la rétention de l’information par : la non notification de l’instruction n°186/PM du 18/06/2013 relative à la dynamisation du dialogue social et la non notification de l’envoi n°07/SG/2014 du 08/01/2014 relatif au renouvellement de la commission de recours de wilaya, invitant les membres titulaires représentant le personnel aux différentes commissions paritaires à déposer leur candidature aux élections de la dite commission avant le 30/01/2014 ». L’action d’hier a été décidée également, précisent-ils, « à cause du comportement despotique et méprisant de cette directrice à l’endroit du partenaire social, ainsi que le non-respect de la voie hiérarchique et la présence de personnes étrangères sans statuts au sein de la direction ».
La directrice se défend
Mme Terki, directrice des transports de Tizi-Ouzou, quant à elle, indiquera qu’elle a tenu, depuis son installation le mois de mai dernier, six réunions avec les syndicalistes grévistes. « Depuis mon installation, je fais de mon mieux pour faciliter le travail à mes employés. J’organise des réunions avec eux pour les entendre et prendre en charge leurs revendications », a-t-elle dit. Elle ajoutera : « C’est leur droit de protester. Pour ma part je serai toujours à leur écoute. Maintenant, concernant leur plateforme de revendications je ferai en sorte de régler ce que je peux régler. Je souligne néanmoins que certaines revendications ne relève pas de mes prérogatives ». Pour ce qui est des promotions et attribution de postes, la directrice expliquera qu’il faut mériter le poste en question et qu’elle n’accorde de promotion qu’aux gens qui le méritent et qui cumulent l’expérience et les capacités nécessaires. « Ma porte restera toujours ouverte à tout le monde, employés et simples citoyens. D’ailleurs, comme vous voyez, c’est une journée de réception et malgré la grève, le travail se fait de façon normale. Je continue à recevoir les citoyens et à prendre en charge leurs doléances. Par ailleurs, je vais me réunir avec les grévistes et je les écouterai. Je ferai en sorte de régler ce que je peux ». Mme Terki conclura en insistant sur le fait qu’elle sera toujours à la disposition de tous les employés de son administration, pour discuter des problèmes auxquels ils font face quotidiennement. Elle précisera néanmoins qu’elle est là « pour servir le citoyen et non pas les intérêts de certaines personnes qui veulent créer des problèmes pour nuire au secteur ».
Samira Bouabdellah