L’Union Européenne principal partenaire

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Près de 60% des échanges commerciaux de l’Algérie, réalisés durant les neuf premiers mois de l’année 2013, ont été effectués avec les pays de l’Union européenne (UE). 

Une statistique qui classe l’UE comme principal partenaire du pays, a indiqué le professeur, Djamel Eddine Guechi, de l’Ecole nationale supérieure de Statistiques et d’économie appliquée d’Alger, lors d’une communication qu’il a présentée en marge des travaux du séminaire sur ‘’La promotion des exportations hors hydrocarbures en Algérie’’. Un séminaire initié par la faculté des droits et des sciences politiques, en partenariat avec le laboratoire de la mondialisation et le droit national dont les travaux se poursuivent encore aujourd’hui au niveau de l’auditorium de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Le professeur soulignera : « L’Espagne et le premier client et la France est le deuxième fournisseur de l’Algérie après la Chine, premier fournisseur avec 4,95 mds $ (11,98%) des importations globales du pays. Les quatre premières places étaient pendant longtemps occupées par des pays de l’UE. La France, qui était durant des années le premier des principaux fournisseurs de l’Algérie, vient d’être dépassée par la Chine ». Il ajoutera : « Selon les statistiques des douanes algériennes, l’Espagne est le principal client de l’Algérie. Elle absorbe 7,47 mds $ soit 15% des ventes algériennes à l’étranger ». Il précisera : « L’Espagne et suivie de l’Italie avec 6,94 mds $ (14%), la Grande Bretagne 5,50 mds $ (11,11%) et la France 5,21 mds $ (10,52%)».Selon le professeur Guechi, les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS, septembre 2013) démontrent que le montant global des échanges commerciaux réalisés de janvier à septembre 2013 a totalisé 90,82 milliards de dollars (mds $) dont 54 mds ont été effectués avec les pays de l’UE, soit 59,48 %. Les exportations algériennes vers ces pays ont atteint 32,52 mds $ soit 65,7% des exportations globales du pays en hausse également de 9,54% par rapport à la même période de comparaison (CNIS, septembre 2013). « La statistique, la nature des produits, les volumes, les origines et les destinations des flux des échanges agricoles entre l’Algérie et l’Union Européenne s’expliquent par les avantages comparatifs des différents protagonistes et par les stratégies commerciales de leurs acteurs commerciaux de plus en plus souvent privés, mais ils sont aussi fortement influencés par les règles et les limites imposées à l’accès aux marchés nationaux et par les mesures publiques de soutien aux producteurs nationaux », soulignera le professeur. Selon le professeur Brahim Guendouzi, de la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion, l’Algérie cherche à opérer une transformation de son économie pour sortir de la mono exportation et de la dépendance vis-à-vis de la volatilité des prix du pétrole brut qui représente près de 97% de ses exportations. Il précisera que « L’analyse des différentes phases du démantèlement tarifaire engagées depuis le milieu des années 1990 livre deux conclusions principales, d’une part, une forte avancée du processus d’ouverture de l’économie et une explosion des importations, et d’autre part, la structure des exportations n’amorce pas de mouvement de diversification. Aussi, la diversification des exportations hors secteur des hydrocarbures, constitue-t-elle un objectif fondamental à moyen et long terme pour l’économie nationale ». Par ailleurs, le professeur Djamel Eddine Guechi soutiendra, lors des débats, que les entreprises et la production algériennes ne sont pas assez compétitives pour adhérer à l’organisation mondiale du commerce (OMC). « Il est vrai que 159 états sont membres de l’OMC et 30 autres, dont l’Algérie, sont en négociation. Mais tout le problème de cette adhésion réside dans la compétitivité. Les entreprises algériennes et le produit algérien ne sont pas compétitifs… », précisera le conférencier.    

Karima Talis

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