Le comité de suivi installé

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Moins d’un mois après la signature du Pacte national économique et social de croissance, approuvé lors de la dernière tripartite, le ministre du Développement Industriel et de la promotion de l’Investissement, Amara Benyounès, a présidé, hier, à son ministère, la cérémonie d’installation du Comité national de suivi des engagements pris par les trois partenaires.

L’objectif assigné à ce comité formé des représentants des trois parties, est d’assurer le suivi de la matérialisation des engagements. En matière de timing, et afin d’assurer une périodicité aux réunions d’évaluation et de suivi, Amara Benyounès a fait la proposition de voir cette instance se réunir trimestriellement, avec la présentation d’un rapport général sur le suivi du pacte. « Quand il y a un climat de confiance, nous pouvons trouver un consensus », a indiqué Amara Benyounès qui ajoutera : « nous avons tous un point de convergence qui est l’entreprise, ce qui est de bon augure pour la réussite du projet économique ». Quant aux autres partenaires, à savoir la centrale syndicale et le patronat, leurs représentants se sont félicités de la  mise en place du comité affirmant que la finalité du Pacte économique et social de croissance est la promotion du produit national. L’on se rappelle, à ce propos, que lors de la tripartite, Amara Benyounès, qui avait présenté les résultats du groupe de travail sur ce pacte, avait précisé que le document contenait aussi une partie consacrée à son suivi et à sa mise en œuvre. Ce qui, en pratique, se traduit par une évaluation tripartite entre le gouvernement, les organisations patronales et l’UGTA et une « mise en place d’un comité national de suivi devant établir au moins un rapport annuel », avait-il précisé. Les pouvoirs publics, soucieux de redynamiser le secteur économique, accordent une importance capitale aux résultats énoncés à l’issue de la tripartie, à telle enseigne que le Premier ministre, Abdelmalek  Sellal, avait affirmé : « Le  point essentiel est le suivi », en ajoutant  qu’il faudrait aller jusqu’à en faire « un acte notarié pour établir un bilan deux fois par année ». C’est dire la nécessité pour le Gouvernement d’accélérer les réformes économiques et aller vers une économie hors hydrocarbures. Parallèlement à l’urgence d’aller vers une économique plus performante, le ministre entend ajouter à cette démarche la nécessité de développer les systèmes sociaux, le développement de l’industrie nationale par la consolidation du capital industriel du pays et l’engagement d’une politique de relance industrielle, dans le cadre de partenariats nationaux et internationaux (porteur de technologie et d’innovation), la mise à niveau des entreprises et, notamment, l’amélioration du climat des affaires aux fins de faciliter l’acte d’investir et la réduction du poids de l’informel.

Ferhat Zafane

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