Rien ne semble changer pour les handicapés de la daïra de Larbâa Nath Irathen. Leur situation reste précaire et leurs conditions de vie sont misérables. Beaucoup reste à faire. Face à la sourde oreille des autorités, la déception se lit sur tous les visages des handicapés de la localité. Et c’est pour montrer leur colère que l’association des handicapés de Larbâa Nath Irathen et ses adhérents ont pris la décision de boycotter les festivités de la célébration de la journée nationale des handicapés, qui coïncide avec le 14 mars de chaque année. Le président de ladite association, M. Abdelmeziame Achour, avec qui nous avons pris attache, nous dira : « Notre situation reste inchangée. S’il y a négligence de la part des services concernés et de l’Etat. Toutes les associations de handicapés ont leur part de responsabilité dans cet état de fait, de par leur absence sur le terrain. Puisque l’occasion m’est offerte, j’en profite pour lancer un énième appel pour qu’un travail de fond soit enclenché. Il faut mettre fin aux actions stériles et sans résultats. Il est, aussi, impératif de rassembler les associations de handicapés autour d’action réfléchies qui nous permettrons d’arracher nos droits légitimes. Pour célébrer cette journée, nous n’avions pas la tête à faire la fête, nous l’avons consacrée à des écrits et des SOS, dansl’espoir de nous faire entendre ». Effectivement, beaucoup reste à faire pour cette tranche de la société qui souffre en silence. En plus de leur handicap, les handicapés endurent des difficultés monstres, sans que personne n’y prête attention ou vienne à leurs secours. Même les misérables 4000 DA qui leurs sont versées mensuellement connaissent un retard de virement. Ce qui ne semble pas inquiéter les responsables. Certains parents de handicapés avouent ne pas savoir à quelle porte frapper.
Youcef Ziad