Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, M. Amara Benyounès, a présidé, hier, au siège de son département ministériel, une réunion d’évaluation qui a regroupé les Sociétés de Gestion des Participations de l’Etat (SGP) relevant de son secteur.
Plus d’efforts et une rigueur dans la gestion ont été entre autres, les points sur lesquels a fortement insisté le ministre auprès des responsables des SGP relevant du secteur de l’industrie. Ce qui pourrait, à moyen terme selon les experts, booster un tant soit peu l’économie algérienne qui demeure très fortement dépendante de la rente des hydrocarbures, qui représente la principale source de revenus du pays. «Vous êtes les principaux acteurs dans le processus du redressement des entreprises économiques nationales», a lancé Amara Benyounès aux dirigeants des SGP avant de faire savoir que l’Etat algérien s’est tracé comme feuille de route ce programme et qu’il ne lésinera sur aucun moyen pour y parvenir. Le responsable du secteur de l’industrie a rappelé par exemple que l’Etat a consacré plus de 9 milliards de dollars pour sauver des entreprises, d’où la nécessité d’atteindre des résultats satisfaisants. Comme mode d’emploi, Amara Benyounès a même préconisé «d’élaborer des stratégies nationales agressives», afin que le produit au label algérien trouve une place prépondérante sur le marché local, avec comme référence, les téléviseurs sortis des usines de Sidi Bel Abbes, et qui peuvent aisément concurrencer les produits d’importation. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a insisté auprès des dirigeants des SGP pour instaurer «un climat de confiance» au sein des entreprises, catalyseur indispensable pour assurer un climat de travail et d’épanouissement. Intervenant à leur tour, les responsables d’entreprises ont mis «carte sur table» les préoccupations qui inhibent la plupart des sociétés de gestion. C’est ainsi que, concernant la situation des entreprises publiques, le DG du service public marchand, Ali Oumlal, a présenté un exposé sur la situation des entreprises publiques avant la prise de mesures de redressement par les pouvoirs publics, en 2009, et qui étaient confrontées à la question cruciale du surendettement et de l’accumulation de découverts bancaires. Et d’annoncer que depuis, l’Etat a accordé une enveloppe financière de près de 789 milliards de DA, afin de les injecter dans la relance des entreprises du secteur public marchand, dont 134,446 MDA pour la modernisation, la réhabilitation et la mise à niveau, 297,857 MDA pour les nouveaux projets et près de 5 MDA pour la formation, a-t-il précisé.
Ferhat Zafane

