Manque flagrant de gynécologues à l’EPH

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Le service maternité de l’hôpital « Kaci Yahia » de M’Chedallah, fait face à un énorme plan de charge avec une moyenne de 200 à 250 accouchements par mois. À titre d’exemple, l’année 2013 a été bouclée avec pas moins de 1 500 accouchements. Le tout, en l’absence d’un gynécologue. Heureusement que les chirurgiens du bloc opératoire, du même hôpital, prennent en charge les cas nécessitant un accouchement par césarienne, sinon, cette maternité ne serait d’aucune utilité. Quant aux femmes, qui nécessitent un accouchement assisté en salle spécialisée, elles sont automatiquement évacuées. La raison de la continuelle pression exercée sur ce service, névralgique et des plus sollicité réside dans le fait que des femmes viennent des localités des wilayas limitrophes, telle que celles de la partie nord de la wilaya de Bordj Bou-Arreridj, de Tazmalt, de M’Sila et des daïras de Bechloul et Haïzer. Le service maternité de M’Chedallah est d’une capacité d’accueil de 20 lits et dispose de tous les moyens matériels et équipements nécessaires pour un accouchement normal. D’autant plus que le service mitoyen dans le même étage est celui de pédiatrie, doté de 12 lits, d’un pédiatre, de couveuses et du personnel qualifié pour la prise en charge des nouveau-nés. Sur le plan effectif, cette maternité est dotée de 03 accoucheuses et de 07 infirmières. Cependant, l’on déplore un manque du personnel d’entretien qui se résume à une seule femme de ménage, selon une source proche de ce service. Abordé à propos de ce manque flagrant de gynécologues lors de sa visite, de la semaine passée, au niveau de cette hôpital, le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, tout en reconnaissant une mauvaise répartition de gynécologues au niveau de la wilaya de Bouira, avec pas moins de 07 gynécologues affectés pour le seul hôpital de Lakhdaria et que le reste des EPH dont celui du chef-lieu de wilaya n’en disposent pas. Donc,  le ministre affirme disposer d’une nouvelle promotion de gynécologues dont un nombre suffisant serait affecté à la wilaya de Bouira. Il a aussi souligné qu’une nouvelle procédure, qui consiste à mettre fin aux affectations directement du ministère, est d’ores et déjà arrêtée. « Les spécialistes seront mis à la disposition du wali qui se chargerait de leur répartition à travers les structures de la santé en fonction des besoins exprimés par chacune d’elles, ce qui mettra sans doute fin aux affectations de complaisance et de préférence à proximité de la capitale », soulignera le ministre qui a donné la nette impression d’avoir bien étudié ce dossier et qui a affiché aussi sa détermination à y mettre fin. Avant de quitter le service maternité de M’Chedallah, nous apprenons de la chef de service, Mme Chemlal Djamila, qu’elle et ses deux collègues issues de la même promotion d’accoucheuses ont été affectées à ce service depuis août 1984, soit depuis 30 ans, en qualité d’infirmières brevetées et n’ont bénéficié d’aucune promotion à ce jour.

Oulaid Soualah

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