Les représentants d’Aïn El Azra sont revenus déçus de la Sonelgaz de Lakhdaria où ils ont appris que leur hameau n’est pas encore inscrit pour recevoir un projet de branchement d’électricité. Aïn El Azra, perché sur le versant donnant vers Benharoun, est l’un des plus pauvres villages de la région, presque l’ensemble de la population active est employée dans les secteurs privé et étatique. Dans ce village, l’habitat précaire prédomine avec des murs en pisé et les toits couverts de tuiles ou de fibrociment où vivent prés de 80 foyers. Les familles dont les moyens financiers le permettent et qui possèdent des terres à proximité du réseau d’électricité ont construit des bâtisses devant les poteaux de Sonelgaz. Certains d’entre les 20 foyers raccordés au réseau électrique, proche de l’ancien village, ont accepté de ‘’prêter‘’ un câble à leurs voisins pour leur permettre de s’éclairer, et ces âmes charitables alimentent une bonne partie des demandeurs non satisfaits par Sonelgaz. Les autres abonnés ne sont pas moins sensibles ou peu solidaires de la situation difficile dont souffrent leurs voisins, mais ils expliquent que ‘’si on achète le câble, il reviendra trop cher.’’ Les villas disposant de cette énergie sont distantes de 200, 300 voire 500 mètres des habitations dépourvues en électricité. Les représentants d’Aïn El Azra ont fait plusieurs déplacements à Lakhdaria pour se renseigner sur la demande adressée à ce propos et la dernière visite remonte au début février seulement. Pour ces villageois dans le noir, il n’y a aucune raison valable pour que Sonelgaz ne programme pas la localité d’Aïn El Azra, car le nombre de familles à raccorder au réseau électrique est significatif d’autant plus que ces dernières sont en mesure de faire face au devis. Jusqu’à présent, ces familles disent s’éclairer à la bougie et d’après eux, le calvaire risque de perdurer.
A. Ch.