A quelques jours seulement du lancement de la campagne électorale, le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika était, hier, l’hôte du Forum des Chefs d’Entreprises, avec pour objectif de faire connaitre le programme économique du président sortant. D’emblée, et pour mesurer l’état de l’économie nationale, l’ex chef du gouvernement a préféré situer son intervention au niveau des indicateurs macro-économique, qu’il a qualifiés, par ailleurs, d’« excellents », avec une précision de taille, à savoir que « le programme économique du candidat Bouteflika vise à mettre un terme à la « dichotomie public-privé », pour n’en faire qu’un seul bloc, tendant à l’amélioration de la productivité des entreprises algériennes. Pour le directeur de campagne du candidat Bouteflika, la situation économique du pays ne peut prêter à l’euphorie ni à l’autosatisfaction. La bureaucratie et le climat des affaires qui ne répond nullement aux voeux des investisseurs potentiels, représentent, pour celui qui est appelé à défendre le programme de Abdelaziz Bouteflika, des inhibiteurs coriaces pour la redynamisation du secteur industriel, notamment. « Les efforts consentis pour l’amélioration du climat des affaires restent insuffisants, mais le plus urgent pour l’Algérie, en ce moment, est de garantir la sécurisation de ses frontières et de préserver sa stabilité et sa cohésion sociale », a souligné hier, Abdelmalek Sellal, situant ainsi les priorités du gouvernement. Cette rencontre a également permis aux chefs d’entreprises d’exprimer directement leurs préoccupations pour parvenir à peser sur la conception et la mise en œuvre de la politique économique du pays. Et pour convaincre de la bonne démarche à adopter vis à vis du programme du candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal a rappelé à ses interlocuteurs que « l’Algérie est passée d’un pays lourdement endetté à un pays créancier », suite à un remboursement anticipé de la dette externe au cours des années 2000. En réalité l’essence du programme du candidat Bouteflika sent sur deux déterminants, selon le président du FCE, Réda Hamiani. En premier lieu, tout mettre en œuvre pour “produire localement” en substitution aux importations. Deuxièmement, aller vers plus de rapprochement entre les opérateurs privés et le secteur public, “en organisant des synergies permettant de tirer profit du potentiel existant», tant en aval qu’en amont, et où l’Etat sera, tantôt fournisseur tantôt client. Tout en saluant la démarche des pouvoirs publics, Réda Hamiani a, néanmoins, exhorté les entrepreneurs algériens à accomplir des efforts, de façon volontariste, pour qu’ils assument leur part dans le développement, et en tant que vecteur essentiel de cette politique. Le FCE réitère, par la voix de son président, son “adhésion à la politique actuelle en matière économique conduite par les pouvoirs publics, et confirme sa disponibilité à travailler sans relâche à son succès”.
Ferhat Zafane