Quand une défaillance de logiciel crée la panique !

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L’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira connaît depuis quelques temps des remous, avec des grèves à répétions déclenchées par les étudiants.

Ces derniers s’estiment «lésés» par leurs professeurs. Avant-hier, une énième grève a été entamée, dans le but de protester contre les conditions d’études jugées inacceptables et la notation des professeurs, qualifiée d’«arbitraire et injuste» par les étudiants. Selon certains étudiants interrogés, certains enseignants attribueraient les notes «au pif», sans prendre en compte le travail fourni. «Ils nous anéantissent avec des notes injustes. Nous trimons tout au long du semestre pour, au final, obtenir des 3 et des 5 !», dira une étudiante en 2ème année ST. Pour d’autres étudiants rencontrés sur les lieux, certains professeurs seraient même «cyniques». «Nous ne pouvons rester les bras croisés devant un tel sabotage ! J’ai fait un recours auprès de l’administration, mais en vain. Je refuse que mon année soit compromise de la sorte», fulminera un étudiant en Droit. Sur un tout autre volet, relatif aux conditions d’études et de sécurité au sein l’université de Bouira, les étudiants grévistes, dénoncent «une nette dégradation» : «Nous ne demandons pas la lune pourtant ! Nous réclamons juste des locaux décents et des salles de classes dignes de ce nom, pour pouvoir étudier normalement», a déclaré Hocine, étudiant en dernière année de Droit public. D’autres étudiants rencontrés sur les lieux ont fait part de leur indignation quant à l’absence de chauffage à l’intérieur des amphithéâtres et des classes de TD : «Comment voulez-vous que nous assimilions nos cours dans de pareilles conditions ? Nous grelottons de froid à l’intérieur même des classes !», ont-ils dénoncé. Autre problème soulevé par les étudiants, celui relatif à l’exiguïté des bibliothèques, notamment celle du département de Droit. Il est vrai que cette dernière, malgré quelques réaménagements effectués ici et là ne peut contenir le nombre grandissant des étudiants que compte ce département. De son côté l’administration minimise les faits. S’agissant des notes attribuées, on apprendra que c’est le logiciel dans lequel ont été entrées les données qui s’est planté : «C’est un léger dysfonctionnement matériel. Nous nous attelons à rectifier le tir», nous dira un responsable. Concernant les autres revendications des étudiants, les responsables des départements des ST et de Droit ont déclaré que ces doléances allaient être prises en charge, «incessamment». Hier, à la mi-journée, les étudiants ont décidé de surseoir à leur mouvement de grogne, a-t-on constaté sur place.

Ramdane.B

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