Les habitants du village Ighzer Umezyav attendent, avec impatience, l’ouverture de la salle de soins de leur localité.
Cette dernière, située sur les hauteurs de la commune d’Ahnif, à l’est de la wilaya de Bouira, demeure dépourvue de structures sanitaires opérationnelles et ses habitants, notamment, ceux dépourvus de véhicules, parcourent plus de dix kilomètres à pied pour pouvoir bénéficier de soins au niveau de la polyclinique la plus proche. « La fermeture de notre unité de soins remonte à la décennie noire. Actuellement, et malgré notre retour à la région, les autorités sanitaires de la wilaya ne semblent pas pressées de la rouvrir», s’insurge Karim, un habitant du village. «Nous avons cru que le service public serait renforcé à la faveur de la mise en œuvre de la politique de santé de proximité prônée à cor et à cri par les pouvoirs publics, or sur le terrain, c’est le contraire qui est en train de se produire», ajoute-t-il, sur une pointe de dépit. Les habitants d’Ighzer Umezyav, comme ceux des villages limitrophes, à l’instar de Tamelhat et Teksraï, se voient contraints de rallier la polyclinique du chef-lieu communal même pour une simple injection ou un pansement. Les habitants affirment également qu’ils sont pénalisés par la fermeture de cette structure de soins où s’effectués les injections et les vaccins pour leurs enfants. « Les autorités se renvoient la balle quant aux raisons de la non-réouverture de notre salle de soins, cela, malgré que l’ancien wali de Bouira s’est engagé en 2009, à sa réouverture dans un délai de 06 mois. Mais depuis et à ce jour, rien n’a été concrétisé sur le terrain ! », Déplore un autre villageois. En attendant une éventuelle réouverture de cette structure de santé les habitants de la région sont contraints de se déplacer jusqu’à la polyclinique du chef-lieu, sise à 15 kilomètres.
O. K.
