La commune dans la gadoue

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Les dernières pluies qui se sont abattues sur le sud de la wilaya de Bouira ont accentué les dures conditions de vie des habitants de la commune de Ridane, dans la daïra de Sour El Ghozlane.

Cette commune, limitrophe de la wilaya de Médéa, située à quelque 70 kms du chef-lieu de la wilaya de Bouira, est dominée au nord par les montagnes du Titteri, et plonge, au sud, dans la plaine steppique. Le réseau de pistes de la commune est devenu, suite aux dernières pluies, presque impraticable, une véritable patinoire, sachant que le terrain de la région est à structure marneuse. Les véhicules légers sont « interdits » d’accès aux pistes qui débouchent sur le chemin de wilaya. Des habitants sont contraints à se déplacer par tracteur agricole lorsqu’il y a nécessité impérieuse. Il en est le cas pour les malades et les parturientes qu’il faut déplacer à l’hôpital de Sour El Ghozlane sis à une quarantaine de kilomètres. Il y a même des tronçons de pistes où des tracteurs agricoles trouvent des difficultés pour avancer. Les élèves de certains hameaux sont obligés de suivre des pistes engluées de boue. Seules les bottes en caoutchouc peuvent tirer d’affaire. Les salles de classes voient leurs parquets tout salis de fange. Les citoyens de Ridane, particulièrement ceux habitant les hameaux de Lachbor, Kef Ghorab, Bir Ayad, Laâraf, attendent des pouvoirs publics le revêtement des pistes en gravier, notamment celles qui desservent les groupes d’habitations isolées, entourées de parcelles agricoles. Car outre leur non-praticabilité en période hivernale, ces pistes subissent durant le reste des saisons d’autres conséquences, grosses crevasses sur la chaussée, disparition de fossés, chute des talus et autres signes de détérioration. Sans revêtement solide (couche d’assise en pierres, une épaisse couche de tout-venant de carrière avec compactage), les pistes réalisées par la commune et les administrations de l’agriculture et des forêts ont généralement une durée de vie qui ne dépasse pas deux ans. Autrement dit, de l’argent jeté par la fenêtre.

N. M. Taous

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