Le grand boulevard de la ville de Bouira, allant de l’université Mohand Oulhadj jusqu’à la pénétrante RN5, à l’orée de la forêt suburbaine d’Errich, se présente sous la forme d’un long couloir (plus de 2 kms) dépourvu de tout service que peuvent solliciter les citoyens, les passants ou les travailleurs des structures et institutions publiques qui se comptent en centaines dans ce quartier. Ni restaurant, ni taxiphone, ni café ni marchand de journaux, ni magasin d’alimentation générale. Des immeubles, abritant des directions de wilaya et d’autres structures publiques (direction de la Santé et de la réforme hospitalière, parc des Travaux publics, fourrière communale, direction de la Solidarité et de l’Action sociale, direction de la Culture, Conservation des Forêts, annexe de la Bibliothèque nationale d’Alger, entreprise publique d’électroménager [EDIED],…), sont érigés le long du boulevard. Pour prendre un café ou un casse-croûte, pour recharger un téléphone portable ou acheter un journal, les dizaines de fonctionnaires de ces institutions publiques sont obligés de se déplacer vers l’ancien centre-ville de Bouira ou vers le quartier le plus proche, appelé marché Dubaï. La majorité de ces fonctionnaires se déplaçant souvent en véhicules contribuent aux embouteillages, particulièrement au niveau du rond-point de l’université et du pont qui enjambe le chemin de fer. Hormis les administrations publiques, ce long boulevard peine à « respirer la vie ». Il est temps que les autorités locales réfléchissent à la promotion de cet espace en le dotant de fournisseurs de services.
N.M.Taous

