La campagne électorale sera menée dans 312 sites, désignés par l’administration de la wilaya, répartis à travers les 67 communes, a indiqué hier, le président de la CWISEL, Hamid Malki. Alors que dans la ville de Tizi-Ouzou les trois sites retenus, à savoir le stade Oukil Ramdane, la salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri et la salle omnisport Saïd Tazrout, bien que celle-ci soit en chantier, les membres de la commission devront vérifier la praticabilité de 13 aires de jeu, 17 salles omnisports, 32 stades, 72 salles de réunions et 178 places publiques, désignés pour recevoir les meetings de campagne des différents candidats ou de leurs représentants. Le représentant du candidat Bouteflika, élu, jeudi, à la tête de la CWISEL, Hamid Malki en l’occurrence, a indiqué par ailleurs, que l’installation des commissions de daïras aura lieu aujourd’hui, demain et après demain. À ce titre, M. Malki a insisté pour rappeler que la Commission communale ne sera composée que de « six membres, qui devraient posséder obligatoirement une accréditation du directoire de campagne du candidat qu’ils représentent ou du candidat lui-même ». Et de souligner qu’aucune représentation partisane ne sera acceptée : « Le ou les représentants de parti politique ne seront pas admis au sein des CCISEL quel que soit le motif ». Par ailleurs, et devant animer son meeting de campagne, le 29 mars prochain, dans la ville de Tizi-Ouzou, le candidat Ali Benflis tombe en mauvais pic. Son directoire de campagne, ayant opté pour la salle omnisport Saïd Tazrout, vu que c’est l’unique site de moyenne contenance, environ 2000 à 3000 personnes, retenu pour la ville de Tizi-Ouzou, devra refaire ses comptes s’il vise à marquer la sortie du « dauphin » en Kabylie. Hier, le représentant du candidat à la Commission de wilaya de surveillance des élections, CWISEL, Ali Hechiche, se mord les doigts après que la Commission eut constaté « l’impraticabilité » de la salle Saïd Tazrout pour quelque activité que ce soit. « Il est impossible d’organiser quoi que se soit dans cette salle, elle est délabrée, et elle est en chantier. Nous allons saisir les autorités de wilaya afin de prendre les mesures qui s’imposent dans pareils cas », nous a indiqué le président de ladite Commission, Hamid Malki. Mais le représentant de Benflis dans cette instance ne voit pas la chose de la même manière que son président. M. Hechiche a tenté d’insister pour obtenir l’homologation du théâtre régional Kateb Yacine au profit de son candidat. Un site de contenance moyenne en public, en sus d’une sonorisation ultra moderne. Quoi de meilleur pour une sortie propagandiste que cette auguste salle ! Sauf que, d’aucun n’ignorent qu’un arrêté du ministère de la Culture, promulgué en 2012, interdit d’exploiter le théâtre régional de Tizi-Ouzou à d’autres fins que celles dédiées à la culture et au théâtre en premier lieu. Les directoires de campagne de Tizi-Ouzou grincent, en tout cas, des dents à l’idée d’utiliser le stade Oukil Ramdane, vu les difficultés à le remplir. D’une contenance avoisinant les 10.000 personnes, gradins et terrain compris, il est presque devenu impensable que de s’y hasarder avec la prétention de faire le plein. Le dernier à l’avoir rempli n’était autre que feu Matoub Lounès, lors du gala du 20 avril 1995. Sur le plan politique, deux partis ayant eu la tentation du stade, ont fini par se frotter le haut de la tête. Il s’agit du RCD, lors de la campagne présidentielle de 2004, où le stade est resté à moitié vide à l’occasion du discours de son ancien président, et lors des législatives de mai 2012, lorsque le FFS avait tenté d’impressionner en rassemblant ses meilleurs orateurs politiques, ramenés de partout, pour discourir devant un site à peine rempli en son tiers. C’est dire la gageure invraisemblable de ceux qui s’y aventureraient.
M.A.T.
