Celui qui peut se targuer d’être la principal concurrent du candidat sortant, Abdelaziz Bouteflika, en l’occurrence Ali Benflis, a entamé sa campagne électorale, hier, en animant un rassemblement populaire à Mascara, à l’ouest du pays. Et le choix de cette ville n’est pas fortuit, puisque le candidat avait depuis le début décidé que c’était du bastion de l’Emir Abdelkader qu’allait démarrer sa campagne avant de se rendre dans les autres régions du pays. Très attendu, Ali Benflis, accompagné de l’ex- candidat à la présidentielle s’est d’emblée adressé à ses partisans en leur faisant la promesse suivante : «Si je suis élu, je rendrai le pouvoir au peuple algérien». A comprendre par là que s’il venait à briguer la magistrature suprême, Benflis ne ménagerait aucun effort pour faire de la parole du peuple l’unique substrat pour tout ce qui a trait aux décisions engageant l’avenir du pays. C’est ainsi qu’il a fait l’annonce de convoquer le peuple, au lendemain du 17 avril, pour un dialogue national. Le candidat Benflis a également fait la promesse de renforcer le parlement et de lui confier des prérogatives autrement plus fortes, afin que le citoyen soit rassuré que ses préoccupations seront prises en charges par ceux-là mêmes en qui il aura placé sa confiance. Pour y arriver, Benflis ajoutera que le magistrat qu’il est n’ignore pas qu’il est indispensable de séparer les pouvoirs, en consacrant tous ses efforts à l’indépendance de la justice. Une déclaration qui a provoqué des applaudissements très nourris dans la salle où se tenait le rassemblement. Le slogan «Djazair hourra démocratia» a d’ailleurs résonné longtemps, avant qu’Ali Benflis ne reprenne le microphone pour poser cette question : «voulez-vous vivre dans la liberté ou dans l’injustice ?». Une question qui a créé un brouhaha indescriptible dans la salle. Preuve que le choix ne se pose pas pour ces électeurs. Pour Ali Benflis, le poids de son engagement est soutenu par pas moins de 25 partis politiques et de nombreuses personnalités. «Je ne fais pas cette campagne seul, il y a avec moi 25 partis politiques qui adhèrent au programme que je me suis tracé pour faire de l’Algérie une grande nation», s’est-il exclamé devant les présents.
Ferhat Zafane