La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune,a entamé hier, sa campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain, dans sa ville natale Annaba, où elle a animé un meeting populaire au Théâtre régional de la ville.
«Votre présence à tous m’honore. J’ai choisi Annaba, pas seulement parce que je suis une fille de cette ville, mais c’est aussi là où j’ai appris le militantisme», a lancé d’emblée, la candidate à l’adresse de son auditoire, et de lancer à l’adresse des Annabis : «Je vous connais, je sais que vos cœurs sont avec Ghardaïa, avec les Chaouis… je sais votre attachement à l’unité». Hanoune, qui a choisi de défendre la thématique de «l’édification de la deuxième République», a indiqué dans son discours que «ces élections se tiennent dans un contexte de guerre. Soit on s’en sort plus forts, soit on sombre dans le Printemps arabe». La seule femme candidate au prochain scrutin n’a pas hésité à tirer à boulets rouges sur l’ex-chef du gouvernement et l’un de ses concurrents pour le scrutin du 17 avril, à savoir Ali Benflis. Sans le citer nommément, Louisa Hanoune, qui a présenté Ali Benflis comme « le candidat des multinationales étrangères », n’a pas mâché ses mots à son endroit. «Celui là même qui était Premier ministre veut faire de nos travailleurs des esclaves pour les entreprises étrangères», lance-t-elle, non sans évoquer les conditions dans lesquelles l’usine d’El Hadjar, plus grand complexe sidérurgique en Afrique, avait été cédé à la multinationale indienne Arcelor-Mital, avant de voir l’Etat algérien exercer sur ledit complexe la règle 49/51 sous la conduite du gouvernement d’Abdelmalek Sellal. «Quand on voit le fiasco d’El Hadjar, qui était Premier ministre en 2001 ?», lance Hanoune en faisant allusion à Benflis. «Moi je ne favoriserai pas les multinationales » ajoute-t-elle. Dans son discours, la candidate du PT a indiqué également que son programme a « un contenu politique et institutionnel», et comporte des réformes envisagées, dont une «refonte» de la Constitution aux fins de «consolider les acquis socio-économiques de l’indépendance et d’en constitutionnaliser d’autres». Louisa Hanoune n’a pas omis de réitérer son engagement de faire de Tamazight «langue nationale et officielle, et qu’elle soit enseignée dans les 48 Wilayas du pays».
A. C.